Deux mois après le dépôt d’une plainte devant un tribunal fédéral de Californie, les relations entre Google et Oracle continuent de se dégrader. L’entreprise fondée par Larry Ellison reproche au géant du web d’avoir violé plusieurs de ses brevets à travers le développement du système d’exploitation mobile Android. Des accusations aussitôt contestées par Google, qui a publié ce lundi une longue réponse de 27 pages pour se défendre.
« Google nie expressément avoir enfreint ou être responsable d’une quelconque violation de brevets valides et exécutoires d’Oracle » a expliqué la firme, avant d’affirmer que le code source d’Android est libre selon les dispositions de la licence Apache. À cette occasion, Google a reproché à Oracle d’avoir verrouillé certaines portions du langage Java pour qu’il ne soit pas légalement exploitable avec une licence libre.
The Register rappelle à ce sujet qu’Oracle avait demandé en 2007 à Sun Microsystems de placer sous licence libre le langage Java. Manifestement, l’intérêt d’Oracle pour une version libérée de ce langage de programmation n’a pas survécu au rachat de Sun Microsystems par Oracle en 2009. Un rachat qui a coûté 7,4 milliards de dollars et qui a conduit les autorités américaines et européennes à surveiller et encadrer cette acquisition.
Mais pour Google, cette affaire l’incite à penser qu’Oracle a mené une sorte de double jeu sur ce sujet. « Oracle a ignoré la communauté les requêtes de la communauté open source d’ouvrir complètement la plate-forme Java » explique le géant du web. En pointant l’hypocrisie de la firme, qui a berné Google mais également les utilisateurs, Google espère évidemment que le juge sera sensible à ces éléments et mettra fin par conséquent aux poursuites initiées par Oracle.
Plus spécifiquement, Google estime n’enfreindre aucun brevet ou copyright détenu par Oracle. « Bien que les applications logicielles pour la plate-forme Android devraient être écrits dans le langage de programmation Java, le Dalvik bytecode est distinct et différent du Java bytecode. La machine virtuelle Dalvik n’est pas celle de Java » a poursuivi Google.
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