Personne ne le contestera, la triche dans un jeu vidéo en mode multijoueur est un véritable fléau. Cela fausse complètement la compétition entre les joueurs en offrant un avantage démesuré aux tricheurs. Si le phénomène reste heureusement marginal, les propriétaires de plates-formes de contenus, comme Valve avec Steam ou Blizzard avec Battle.net, sont néanmoins contraints de prononcer de temps à autre des sanctions plus ou moins sévères.
Si la très grande majorité des joueurs est favorable à une politique intransigeante lorsqu’il est question du mode multijoueur, les avis sont plus nuancés lorsqu’il s’agit de la triche en mode solo. Le site web Cheat Happens raconte ainsi la mésaventure d’un joueur banni 14 jours de Battle.net pour avoir triché dans le mode solo de StarCraft II. A priori, seule l’expérience vidéoludique de ce joueur a été affectée, puisque la triche n’est pas survenue dans une partie multijoueur.
Or, ce joueur a visiblement été un peu plus loin que le simple tricheur qui utilise des « cheat codes » pour se faciliter l’existence. Il a utilisé un programme tiers pour y parvenir. Le problème, c’est que ce genre d’application comporte souvent des fonctionnalités de triche pouvant intervenir dans une partie en multijoueur. Et c’est typiquement cet aspect-là que combat Blizzard.
Sur les forums officiels, les employés de la firme américaine rappellent régulièrement que « toute altération ou modification du logiciel ou client du jeu de quelque façon, visant notamment à la configuration de raccourcis personnalisés est interdite par les conditions d’utilisation de Battle.net« . Même lorsqu’il s’agit d’un programme permettant de modifier la disposition des raccourcis.
Dans un communiqué, Blizzard assure qu’il « ne bannit pas les joueurs de StarCraft II parce qu’ils utilisent des « cheat codes »« . Selon l’entreprise, « il y a eu une certaine confusion ces derniers jours concernant les suspensions et les bannissements infligés aux joueurs pris en train de tricher dans StarCraft. Il est important de rappeler que beaucoup de programmes tiers développés pour StarCraft II contiennent à la fois des fonctionnalités solo et multijoueur« .
« Afin de protéger l’intégrité de la compétition multijoueur, nous surveillons activement les programmes de triche utilisés dans le mode multijoueur que les opposants soient humains ou non. Cela signifie que les joueurs qui optent pour ces logiciels le font à leurs risques et périls » a poursuivi l’entreprise.
D’ailleurs, la firme américaine propose déjà une liste de « cheat codes » officielle permettant de tricher sans risque. Il suffit de presser « Entrée » et de recopier la chaîne de caractères pour bénéficier de l’effet. Ainsi ‘terribleterribledamage’ permet au joueur d’être invincible, ‘realmendrilldeep’ offre 5 000 unités de gaz vespène ‘stroaksmolts’ donne 5 000 unités de minerai. Cependant, l’utilisation de ces codes désactive les hauts-faits, pour éviter de les obtenir en trichant.
Le fond du problème se situe peut-être dans le principe des hauts-faits. Véritable indicateur de la progression et du niveau du joueur, les hauts-faits s’obtiennent en effectuant des actions ou en remplissant des objectifs plus ou moins difficiles. Or, certains hauts-faits sont vraiment compliqués à obtenir, même en mode solo. Et l’utilisation des cheat codes de Blizzard désactive l’obtention des hauts-faits, pour éviter qu’un joueur truque son niveau.
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