Le 30 septembre dernier, Facebook étendait son service de géolocalisation à la France. Intitulé Places (ou Lieux, en français), l’outil permet à un membre du réseau social d’indiquer sa localisation géographique à sa liste de contacts. Apparue dès le mois d’août aux États-Unis, la fonctionnalité avait entrainé une certaine controverse au niveau des paramétrages de sécurité.
Deux semaines après l’arrivée du service en France, la CNIL a publié un article invitant les internautes à utiliser ce service avec prudence. Comme l’Union américaine pour les libertés civiles pour la Californie du Nord (ACLU of Northern California), l’autorité française estime que « l’autorisation des personnes devrait être systématiquement demandée avant qu’elles ne soient taguées« .
À l’heure actuelle, un utilisateur doit en effet effectuer un contrôle a posteriori pour retirer un marquage non souhaité. Un problème qui se retrouve directement dans le réseau social, puisqu’un membre peut associer un utilisateur à une photo, une vidéo ou un article sans demander son avis.
Pour les annonceurs, la localisation géographique pourrait être exploitée pour diffuser de la publicité ciblée. Si la CNIL note que Facebook n’utilise pas aujourd’hui « les informations sur les lieux que vous visitez pour améliorer son système de publicité ciblée », elle note cependant « qu’on eut imaginer que si vous vous trouvez près d’un magasin où vous avez préalablement effectué un check-in, vous recevrez une publicité ou un coupon de réduction« .
La Commission nationale de l’Informatique et des Libertés rappelle à cette occasion qu’en vertu de la loi Informatiques et Libertés, l’utilisateur doit « avoir été informé de cette utilisation et y avoir expressément consenti« . En attendant d’éventuelles modifications de la part de Facebook, la CNIL suggère « la plus grande vigilance et leur propose de désactiver au minimum les options « M’inclure dans la liste des personnes présentes » et « Mes amis peuvent indiquer que je me trouve à certains endroits »« .
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