La meilleure solution pour contourner l’Hadopi et continuer à pirater sans relâche est-elle l’utilisation d’un VPN ou de réseaux P2P sécurisés ? A priori, non. Il y a beaucoup plus simple, mais un peu plus coûteux. Les téléchargeurs effrénés peuvent louer un serveur bas de gamme et le transformer en « seedbox« , c’est-à-dire en un serveur dédié au téléchargement et au partage de fichiers sur les réseaux P2P. Ils semblent en effet immunisés contre les demandes d’identification adressées par l’Hadopi aux fournisseurs d’accès à Internet.
En effet, alors qu’il rapportait ce matin qu’environ 10 % des demandes de l’Hadopi d’identification d’abonnés échouent, PC Inpact ajoute que l’on « trouve parfois des bugs inquiétants comme ces IP qui correspondent à autre chose qu’à des abonnés à des accès internet« . « Ce sont des adresses attachées à des serveurs d’hébergement, des services en ligne comme ceux fournis par OVH ou Dedibox, des offres fournies par Orange ou SFR« , précise notre confrère.
Or sauf à estimer que ces anomalies sont dues à des erreurs de TMG, la société privée incontrôlée chargée de collecter les adresses IP des pirates, il n’y a qu’une seule explication possible. Ces IP abritent des seedbox, et les FAI qui proposent des services d’hébergement estiment qu’ils n’ont pas à révéler l’identité de leurs clients lorsqu’il ne s’agit pas d’accès à Internet.
En refusant une telle identification, ils sont dans leur plein droit. Le décret du 27 juillet 2010 récemment amendé pour sanctionner le non envoi des mails ne vise que l’identification de l’abonné « dont l’accès à des services de communication au public en ligne a été utilisé à des fins de (piratage)« . Il ne vise donc pas les clients des services d’hébergement.
Une fois un contenu téléchargé sur une seedbox, l’abonné n’a plus qu’à le récupérer par la voie classique du serveur FTP ou d’un protocole HTTP, dans une connexion privée avec son serveur. Sa propre adresse IP ne peut pas être détectée par TMG, et donc l’Hadopi n’a aucun moyen de l’avertir…
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