L’an dernier, Oracle Corporation déboursait 7,4 milliards de dollars (environ 5,9 milliards d’euros) pour acquérir Sun Microsystems. Malgré les avertissements des partisans du logiciel libre,les autorités européennes et américaines validèrent l’opération, estimant que ce rachat n’allait pas entraîner une concentration du marché. Mais aujourd’hui encore, la communauté open source reste divisée sur cette acquisition.
En effet, l’ancien concurrent d’Oracle Corporation avait beaucoup oeuvré pour le logiciel libre. Par exemple, Sun Microsystems avait libéré le langage Java, le code source de StarOffice et conservé un système de double licence pour le système de gestion de base de données MySQL. Des efforts appréciés par la communauté du libre, mais qui sont aujourd’hui remis en cause par Oracle.
Jusqu’à présent, les orientations politiques et commerciales impulsées par Oracle ont rencontré une nette résistance chez les partisans du libre. En voulant faire basculer les clients d’OpenSolaris vers une solution gratuite mais propriétaire (Solaris 11 Express), Oracle a entraîné le torpillage du projet de système d’exploitation libre basé sur Solaris. En réaction, l’OpenSolaris Governing Board a voté cet été sa dissolution.
Cette fois, c’est au tour de plusieurs développeurs d’OpenOffice.org de quitter le navire. Dans un courrier diffusé avant-hier, trente-trois personnes en charge du développement de la suite bureautique libre ont annoncé leur départ de ce projet. L’absence de clarté dans les orientations d’Oracle vis-à-vis du libre a accéléré cette scission. Et cette-ci pourrait être le prélude à un exode plus massif encore.
Désormais, ces trente-trois personnes vont rallier une autre structure, la Document Foundation. Lancée fin septembre 2010, cette fondation s’est donnée pour objectif de poursuivre le développement d’une version bureautique libre dérivée d’OpenOffice.org, indépendamment des orientations d’Oracle. Intitulé LibreOffice, le projet continuera le travail accompli même si Oracle a assuré que le développement d’OpenOffice.org serait poursuivi.
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