De plus en plus d’internautes français passent par le streaming pour écouter de la musique. C’est le constat fait par une étude conduite par Médiamétrie – l’Observatoire des Usages Internet. La tendance est particulièrement marquée chez les jeunes internautes. Mais cette tendance peine à masquer la fragilité du modèle économique de la musique en ligne.

C’est désormais une certitude. La musique en streaming s’est imposée comme l’un des principaux modes d’écoute des internautes français. C’est ce que révèle une enquête (.pdf) sur la musique en ligne menée par Médiamétrie – l’Observatoire des Usages Internet. Au troisième trimestre 2010, plus de 10 millions d’internautes ont écouté de la musique en ligne. Cela représente au total plus d’un internaute sur quatre (27,4 %).

Le streaming musical est avant tout une pratique populaire chez les plus jeunes. En effet, l’étude montre que près d’un auditeur sur deux (48,5 %) a moins de 25 ans. Les étudiants sont également très représentés, puisqu’ils pèsent près d’un quart des auditeurs (23,8 %) alors qu’ils ne représentent que 12 % des internautes français. Et surtout, la musique en ligne et à la demande est devenue le deuxième mode d’écoute chez les internautes.

Avec 40,7 % des internautes au cours du dernier mois, la chaîne hifi reste le premier moyen pour écouter de la musique. Néanmoins, le streaming musical est en embuscade avec 38,5 % des internautes. C’est une question de semaines ou de mois avant que la musique en ligne détrône la chaîne hifi. Ensuite, nous retrouvons la musique stockée sur ordinateur, avec 37,4 % des internautes.

La musique écoutée sur les appareils mobiles tombe en revanche sous la barre des 30 %. Le baladeur MP3 a été utilisé par 29,1 % des internautes au cours du dernier mois, tandis que le téléphone mobile a été choisi par 28,3 % d’entre eux. En France, les principaux services de streaming musical utilisés par les internautes sont Deezer, Spotify, Last.FM et MusicMe.

Jiwa, qui s’était effondré cet été, devrait également revenir dans la partie très prochainement. En effet, le site web a intéressé la société Digiteka, qui souhaite développer un nouveau modèle économique pour rémunérer le partage et la médiatisation des chansons. À l’heure actuelle, les sites de streaming s’appuient essentiellement sur la publicité (visuelle et auditive) et sur les abonnements.

Malgré cette progression chez les internautes français, la musique en ligne peine à assurer un modèle économique stable et pérenne. Si le streaming séduit, les internautes ne sont pas davantage enclins à payer pour de la musique. C’est l’une des difficultés à laquelle fait par exemple face Spotify. La publicité ne suffit pas non plus à financer complètement le secteur.

L’augmentation des publicités pourrait être une piste, mais elle doit se faire avec parcimonie. Une présence trop importante des réclames pourrait conduire les auditeurs vers d’autres services ou les inciter à revenir au téléchargement illicite. L’avenir financier de la musique en ligne est encore incertain.

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