Être le garant de l’ordre public impose une certaine retenue sur les réseaux sociaux. C’est ce qu’a tenu à rappeler le directeur de la police nationale, Frédéric Péchenard, dans une note diffusée cet été dans les services de police. Révélée par l’AFP cette semaine, celle-ci rappelle aux policiers de respecter leurs « obligations déontologiques » et le « secret professionnel« .
Constatant que « de nombreux policiers et personnels administratifs » sont inscrits sur les sites communautaires, la direction de la police nationale (DGPN) a prévenu que la publication de certains renseignements « sont susceptibles d’exposer les intéressés à d’éventuelles actions de malveillance du fait de leur profession« . Par ailleurs, certaines publications « peuvent porter atteinte » à leur réputation ou à celle de la police.
Dans le cas contraire, les manquements aux règles de déontologie pourront être sanctionnés à travers des « poursuites pénales et disciplinaires« . La note met également en garde les policiers ayant accès à des informations classifiées. Selon la DGPN, ils « s’exposent à des tentatives d’approche par des services de renseignement étrangers« .
L’amalgame entre réseau social et vie privée a produit son lot de faits divers ces derniers années. Dans le civil, des salariés ont ainsi perdu leur emploi après avoir tenu des propos désobligeants envers leur employeur. Malgré une action en justice, les Prud’hommes ont considéré qu’il était légal de licencier des employés pour des propos tenus sur Facebook.
En 2007, l’armée américaine avait interdit l’accès à certains sites communautaires à son personnel de défense. Le mémo publié par le département américain de la défense citait en particulier MySpace, Photobucket, YouTube, MTV et Pandora. Si officiellement il était question de libérer des ressources réseau, la mesure visait surtout à limiter la fuite volontaire ou non d’informations sensibles sur Internet.
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