La liste des diffuseurs opposés à Google TV continue de s’allonger. Après ABC, CBS, la Fox et NBC fin octobre, c’est au tour du conglomérat américain Viacom d’annoncer son refus de partager ses programmes télévisés sur la plate-forme interactive conçue par Google. C’est une perte importante pour la firme de Mountain View, puisque Viacom est à la tête du réseau MTV, BET et des studios de cinéma Paramount, Dreamworks et UIP.
Contacté par Paid Content, le groupe de médias a confirmé dans un communiqué que ses émissions n’étaient plus accessibles depuis la plate-forme Google TV. Néanmoins, cette décision n’a rien d’irréversible et un accord pourrait être signé à terme entre Google et Viacom. « Nous continuons d’évaluer Google TV afin d’identifier les opportunités où [la plate-forme] peut être utile pour optimiser notre contenu sur le web« .
L’hostilité des chaînes télévisées américaines envers Google TV est principalement causée par l’incertitude autour des recettes publicitaires. En diffusant des contenus déjà disponibles légalement sur le web, Google pourrait capter une partie de ce marché au détriment des grands réseaux américains. Ces derniers, peu enclins à partager le gâteau, ont donc limité ou bloqué l’accès à leurs contenus pour ne pas se faire cannibaliser.
Cette inquiétude se retrouve également à l’étranger, et en particulier en France. Plusieurs chaînes de télévision (TF1, M6, Canal+, France Télévisions, BFM TV, Direct 8…) essaient de freiner l’arrivée des services interactifs tiers sur les téléviseurs connectés. « Le flux de TF1 ne peut cohabiter avec des applications tierces. […] Nous ne voyons pas pourquoi un tiers pourrait profiter de notre audience pour générer des revenus sans notre accord » avait expliqué l’un des responsables de la plate-forme eTF1.
Le refus de Viacom de diffuser ses contenus sur Google TV a-t-il pu être motivé par d’autres raisons ? Rappelons que les relations entre le conglomérat américain et le géant de Mountain View se sont cristallisées ces dernières années autour de YouTube. En effet, le premier accusait le second de ne pas lutter suffisamment contre la mise en ligne illicite de contenus protégés par le droit d’auteur.
En 2007, Viacom avait réclamé pas moins d’un milliard de dollars de dommages et intérêts à YouTube. Mais dans un jugement rendu cet été, le tribunal américain n’a pas suivi les prétentions du groupe de médias et a rejeté l’ensemble de ses demandes. Par la même occasion, YouTube a vu son statut juridique de site d’hébergement de vidéos en ligne renforcé.
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