L’étau se resserre autour de Julian Assange. Alors qu’Interpol a émis un mandat d’arrêt international dans le cadre d’une enquête suédoise pour viol et agression sexuelle, et que des pays comme l’Australie et l’Italie envisagent de le poursuivre pour ses activités avec Wikileaks, c’est au tour des États-Unis de s’intéresser au porte-parole de Wikileaks.
C’est du moins ce que souhaite un représentant républicain au Congrès, Peter King. Ce dernier a envoyé dimanche un courrier dans lequel il demande à l’administration Obama la plus grande fermeté à l’égard de Wikileaks et de Julian Assange. Il considère que les activités du site et le rôle de son porte-parole se rapprochent du terrorisme et de l’espionnage.
Les fuites orchestrées par Wikileaks « manifestent l’intention délibérée de Julian Assange de nuire non seulement à nos intérêts nationaux dans la guerre contre la terreur, mais aussi à la sécurité des forces de la coalition en Irak et en Afghanistan » a expliqué Peter King dans son courrier. L’élu rappelle que Bradley Manning, l’un des informateurs de Wikileaks sur la guerre en Irak, risque désormais 52 ans de prison.
Dans un courrier annexe signalé par Ars Technica, Peter King demande à la secrétaire d’État Hillary Clinton si Wikileaks peut être considéré comme une organisation terroriste. Si c’est le cas, le site web rejoindrait des mouvements tels qu’Al-Qaida, le Hamas, le Hezbollah, l’ETA ou encore les FARC. Cette liste est maintenue par le département d’État des États-Unis.
Bien que recherché par Interpol, Julian Assange pourra vraisemblablement compter sur l’Équateur. En froid avec les États-Unis, le gouvernement a proposé cette semaine au porte-parole de Wikileaks l’asile politique en cas de besoin. Le sous-ministre des Affaires étrangères avait alors félicité les personnes comme Julian Assange qui « enquêtent constamment et qui tentent de faire sortir la lumière des coins sombres de l’information« .
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