Yannick Favennec n’en finit plus d’être en colère contre la Sacem. Depuis la publication en septembre dernier du rapport sur les comptes des sociétés de gestion collective de droits d’auteur et droits voisins, le député UMP de la Mayenne réclame l’ouverture d’une commission d’enquête parlementaire sur les salaires des dirigeants de la la société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique.
Interrogé ce mardi par France Soir, Yannick Favennec a de nouveau fustigé « le train de vie mirifique des dirigeants de la Sacem« , à l’image de son président qui touche un salaire annuel de 600 000 euros. « Je suis aussi profondément choqué par le fait que l’argent de la Sacem ait été utilisé pour des frais d’hôtel, des voyages, des cadeaux » a ajouté l’élu.
Revenant sur l’invitation lancée à Bernard Miyet à venir s’expliquer devant le monde associatif mayennais, Yannick Favennec a trouvé les explications du président de la Sacem fragiles. « Sur son salaire, il reste flou. […] Sur le train de vie de la Sacem et les abus de frais, il répond que le collaborateur auteur de ces errances a été licencié. Je veux bien le croire, mais il me semble que cela ne concernait pas qu’un seul salarié !« .
Yannick Favennec reste néanmoins conscient que les droits d’auteur doivent malgré tout être payés. Cependant, le calcul de la perception des droits gagnerait à être révisé afin d’en alléger la charge auprès des sociétés de la Sacem. Avec davantage de pédagogie, « la Sacem aurait tout à gagner » assure le député UMP, qui regrette que le rapport publié par la Cour des comptes n’aille pas au-delà du simple constat en offrant un panel de sanctions.
Le rapport rédigé par la Cour des comptes indiquait que la rémunération moyenne des principaux dirigeants des sociétés de gestion collective était de 147 800 euros brut en 2008, mais que la moyenne des 10 principales rémunérations était de 257 000 euros à la Sacem. Six dirigeants entre 2005 et 2008 ont vu une hausse de 10 % de leur rémunération.
Yannick Favennec s’était illustré lors des débats sur la loi Hadopi en s’abstenant de voter en faveur du dispositif voulu par le gouvernement.
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