Sans aucune médiatisation, la pétition mise en ligne mardi par le Parti Pirate pour demander le rejet du projet de loi Loppsi avait déjà réuni plus de 1700 signatures à la mi-journée.

Ce mardi matin, nous rapportions la mise en ligne d’une pétition du Parti Pirate contre le projet de loi Loppsi, à l’occasion de la publication d’un texte de saisine du Conseil constitutionnel sous licence libre. La pétition a été mise en ligne à 8 heures ce matin, sans publicité particulière, et elle compte déjà plus de 1700 signatures à la mi-journée.

« C’est bien sûr plus que ce à quoi nous nous attendions, mais il faut surtout voir ce que cela traduit« , se félicite Paul Da Silva, le président du Parti Pirate. « Les citoyens sont nombreux à saisir les enjeux derrière la LOPPSI et à les refuser. Nous n’avons pas encore envoyé l’information à la presse généraliste, – bien que ce soit prévu dans le cours de la journée, mais déjà les gens se manifestent en nombre et motivés« .

« Si une majorité de ceux qui signent la pétition contactent leur député pour les informer de leur avis sur ce texte et qu’à côté de cela nous proposons aux députés concernés un moyen de faire amende honorable en soutenant une saisine que nous leur fournissons déjà prête à l’emploi, nous pouvons espérer une censure du texte par le Conseil Constitutionnel et donc un échec de cette loi liberticide« , nous indique Paul Da Silva.

« C’est bien sûr le but recherché ici, et s’il peut-être atteint via une mobilisation citoyenne ce sera une victoire citoyenne sur un texte qui n’a de toutes façons pas sa place dans le paysage juridique d’une démocratie« .

La pétition, que vous pouvez signer sur cette page, rassemble les citoyens « ne se retrouvant pas dans le vote de l’Assemblée Nationale sur la Loppsi« . Il désigne en particulier l’article 4 du projet de loi, qui « instaure la censure d’Internet dans des conditions opaques et de façon totalement arbitraire« . Il prévoit en effet d’obliger les opérateurs à bloquer sans délai des sites dont la liste leur sera communiquée par une autorité administrative, sans contrôle judiciaire. Si le texte vise pour le moment les seuls sites à caractère pédopornographiques (ce qu’il faut déjà pouvoir définir sans faux positifs), il est déjà question d’étendre le dispositif à d’autres types de contenus.

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