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La Haute Autorité pour la diffusion des œuvres et la protection des droits sur Internet (Hadopi) a présenté dimanche au MIDEM à Cannes les résultats d’une étude qu’elle a commandée, qui montre qu’un internaute français sur deux continue d’accéder illégalement à des contenus sur Internet. Selon cette étude réalisée en ligne du 25 octobre au 4 novembre 2010 auprès de 2.687 internautes, 49 % des sondés déclarent être toujours adeptes du téléchargement illégal (ce qui est beaucoup plus élevé que le sondage réalisé par LH2 ce mois-ci). Mais si beaucoup ont du mal à avouer leurs « méfaits », ils sont 95 % à penser que les Français téléchargent illégalement…
Parmi la moitié des internautes téléchargeurs, 13 % des sondés disent télécharger encore de façon régulière, et 36 % « occassionnellement ou exceptionnellement« .
Le plus désagréable pour l’Hadopi est sans doute d’apprendre que 29 % des pirates reconnaissent avoir commencé « depuis moins de 6 mois », c’est-à-dire après la promulgation des lois Hadopi et l’envoi des premiers avertissements. Et 50 % disent ne pas avoir l’intention de changer leurs habitudes, quelle que soit l’action de la Haute Autorité.
De plus, 53 % des internautes pensent que les sites payants sont nécessairement des sites légaux, ce qui complique la tâche de la Haute autorité. Ceux qui se dirigeront vers MegaUpload ou MegaVideo penseront qu’ils ont le droit de regarder des films en streaming avec leur abonnement payant, et ne recevront plus d’avertissement pour leur dire que non. Une confusion qui incite la Hadopi à trahir le droit dans ses avertissements envoyés aux administrés.
La part des pirates est la plus élevée chez les 15-24 ans (70 %), et diminue avec l’age. Elle passe à 55 % chez les 25-39 ans, et 32 % chez les plus de 40 ans.
Enfin, l’étude démontre que la dépense moyenne des pirates en biens culturels est plus élevée que chez le % reste des internautes. « Les internautes déclarant un usage illicite ont une dépense légèrement supérieure à la moyenne (+1 à +2 points selon la tranche), ils sont moins nombreux que la moyenne à déclarer » aucune dépense « . A contrario, les internautes déclarant un usage licite ont une dépense légèrement inférieure (-3 à -1 points selon la tranche) et sont plus nombreux que la moyenne à ne déclarer » aucune dépense « « , note le sondage.
Le premier frein à la consommation reste le prix pour 37 % des internautes, devant le manque de diversité des offres (21 %), et l’habitude des usages illicites (13 %).
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