Il n’y aura donc pas eu de sursaut dans l’audience de MySpace. Le réseau social américain, qui avait réorienté sa stratégie vers le divertissement et les contenus, est désormais condamné à être revendu. Mercredi, lors de la présentation de ses résultats trimestriels, News Corp a en effet confirmé qu’il cherchait désormais un nouveau propriétaire pour MySpace.
« Avec un nouvel accent mis sur les contenus et une nouvelle structure, nous pensons que c’est le bon moment pour News Corp d’envisager des options stratégiques » pour le site communautaire, a commenté le directeur d’exploitation de News Corp, Chase Carey. Le changement de cap avait été décidé par la direction de MySpace à la fin de l’année 2009, suite à l’ascension inexorable de Facebook.
Refusant de tirer sur l’ambulance, d’autant qu’elle doit être prochainement vendue, Chase Carey a assuré que « la nouvelle expérience qu’apporte MySpace a été très bien reçue et les mesures de trafic sont encourageantes depuis plusieurs semaines. Mais nous reconnaissons que le plan permettant à MySpace d’atteindre tout son potentiel risque d’être mieux développé » avec un autre propriétaire.
Racheté en 2005 pour 580 millions de dollars, MySpace – alors considéré comme une opportunité stratégique – est rapidement apparu comme un boulet pour News Corp. Le site communautaire n’a en effet rien pu faire pour empêcher l’ascension fulgurante de Facebook, et le départ progressif de ses membres vers le service fondé par Mark Zuckerberg.
Aujourd’hui, l’écart entre les deux sites est spectaculaire. Alors que MySpace attire 37 millions de visiteurs uniques, Facebook atteint 600 millions. Le nombre de pages vues atteint 3 milliards pour MySpace et 770 milliards pour Facebook. Enfin, le temps passé sur ces deux sites est révélateur d’une tendance : 10 minutes 40 pour le premier, 23 minutes 20 pour le second.
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