Mise à jour – La traque des internautes s’intéressant au jailbreak de la PlayStation 3 a montré ses premières limites. La semaine dernière, Sony avait demandé au tribunal fédéral de San Francisco le droit d’identifier certains utilisateurs de YouTube. La firme japonaise voulait récupérer les pseudonymes et les adresses IP de ceux ayant commenté une vidéo dédiée au piratage de la console, afin d’entreprendre – si besoin – de nouvelles actions en justice.
La requête déposée par Sony a été rejetée par Susan Illston, la magistrate en charge du dossier.
Sujet du 09 février – Dans l’affaire du piratage de la PlayStation 3, Sony avait jusqu’à présent concentré essentiellement ses efforts à deux niveaux. En s’attaquant tout d’abord aux auteurs à l’origine du jailbreak de la console, à l’image du hacker GeoHot, puis en ciblant les sites hébergeant les outils nécessaires au contournement des mesures techniques de protection.
Des efforts visiblement insuffisants. En effet, la firme japonaise a désormais l’intention d’étendre son offensive, en s’intéressant notamment aux internautes qui consultent ou commentent des vidéos dédiées au jailbreak de la PlayStation 3. Un document judiciaire (.pdf) obtenu par Wired montre en effet que Sony veut identifier certains utilisateurs de YouTube.
En page six du document, Sony demande à Google – le propriétaire de YouTube – de fournir de nombreux éléments liés à une vidéo intitulée « Jail broken PS3 3.55 with Homebrew » qui a été publiée sur YouTube et qui n’est désormais plus visiblement publiquement (statut privé). En plus du nombre d’utilisateurs qui ont eu accès à la vidéo, Sony demande :
« Les informations et documents nécessaires permettant d’identifier les identifiants et / ou comptes qui ont eu accès à la vidéo privée« , « les documents reproduisant tous les enregistrements de pseudonymes et d’adresses IP qui ont publié des commentaires en réponse à la vidéo » et « les documents reproduisant le contenu de tous les commentaires publiés en réaction à la vidéo« .
Pour contraindre les internautes à ne pas se lancer dans le jailbreak de leur PlayStation 3, Sony brandit la menace du Digital Millennium Copyright Act (DMCA) depuis le début de cette affaire. Équivalent américain de la loi DADVSI, le texte empêche le contournement des mesures techniques de protection installées sur un système. En l’occurrence, Sony veut empêcher la propagation de jeux piratés.
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