Le principe d’un Internet civilisé travaille Nicolas Sarkozy depuis plusieurs années. Il a été évoqué pour la première fois en novembre 2007, lors de la signature des accords Olivennes, sur la création de la future loi Hadopi. Depuis le président de la République revient régulièrement sur cette notion. Et si cette idée a ses détracteurs, elle suscite aussi l’intérêt chez de nombreuses autres personnes.
C’est le cas du directeur de Microsoft. Hier soir, c’est un Nicolas Sarkozy admiratif qui a remis à Steve Ballmer les insignes de chevalier de la Légion d’honneur pour le « rôle de plus en plus important de Microsoft dans le tissu économique français« . À cette occasion, le directeur de la firme de Redmond a fait savoir que « la décision de mettre à l’agenda du G8 l’Internet civilisé est importante« .
En mai prochain, la France doit en effet accueillir le 37ème sommet du G8 à Deauville. « Nous allons mettre sur la table une question centrale, celle de l’Internet civilisé. Je ne dis pas de l’Internet régulé, je dis de l’Internet civilisé. C’est de l’intérêt de tout le monde » avait déclaré Nicolas Sarkozy, qui avait alors mis l’accent sur les questions de droits d’auteur et de piratage.
« On ne peut pas d’un côté consommer comme jamais des images, de la musique, des auteurs, de la création, et ne pas assurer le respect du droit de propriété de celui qui a mis toute son émotion, tout son talent et toute sa créativité. Le jour où on ne rémunère plus la création, on tue la création » avait-il lancé. Cependant, le concept d’Internet civilisé ne se limite pas uniquement à la propriété intellectuelle. Il concerne aussi la pédo-pornographie et le terrorisme.
D’un point de vue strictement commercial, la présence des questions de droits d’auteur et de piratage dans le débat sur l’Internet civilisé est favorable pour Microsoft. L’entreprise, première société éditrice de logiciels, est en effet confrontée à un piratage élevé de ses produits. Depuis de nombreuses années, Microsoft cherche la parade en déployant des DRM dans ses jeux, en organisant des actions temporaires ou en contrôlant la légalité de ses logiciels.
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