La Commission européenne a lancé vendredi un nouveau chantier dans le cadre de la politique numérique de l’Union européenne. Dédiée aux identifications sécurisées en ligne (signatures électroniques, authentification…), cette consultation est publique et servira de socle pour réviser la législation en Europe. Les commentaires peuvent être adressés à la Commission jusqu’au 15 avril.
Ce débat arrive dans un contexte où les internautes européens ont désormais la possibilité de faire de nombreuses démarches depuis un poste informatique relié à Internet. Cela va des démarches administratives à distance aux opérations bancaires en ligne, sans oublier le commerce électronique. Autant d’activités qui demandent un haut niveau de sécurité et de fiabilité.
« L’objectif est de permettre à n’importe qui en Europe d’utiliser Internet sans craindre de se faire escroquer ou de voir ses données utilisées à des fins frauduleuses. […] Chacun est invité à donner son avis sur le moyen le plus efficace de vérifier l’identité et la signature d’une personne qui achète, vend ou effectue en ligne des démarches administratives qui doivent être parfaitement sécurisées » a commenté Neelie Kroes.
Si la protection parfaite est bien entendu impossible à atteindre, de nombreuses propositions prétendent s’en approcher. On se souvient par exemple de la proposition de Jean-René Lecerf, sénateur UMP du Nord-Pas-de-Calais. Celui-ci avait proposé de se servir de la carte nationale d’identité pour s’identifier en ligne, et accomplir certaines démarches publiques ou privées.
L’idée du sénateur était de stocker sur les cartes nationales d’identité des informations biométriques proches de celles que l’on retrouve sur les passeports biométriques, délivrés depuis bientôt deux ans. Une puce intégrée à la carte nationale d’identité contiendrait les informations habituelles (nom, prénoms, sexe, date et lieu de naissance, domicile), mais aussi les empreintes digitales et une photographie récente.
La proposition de Jean-René Lecerf est à rapprocher d’une mesure listée dans le rapport sur l’éthique du numérique rédigé par quelques députés UMP, en juin 2010. De son côté, Nathalie Kosciusko-Morizet avait mis en avant le label idéNum. Celui-ci propose de stocker sur support matériel une signature électronique permettant de vérifier l’identité des internautes français lors de la connexion à certains services.
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