Le passeport numérique est-il le meilleur moyen de combattre la criminalité sur Internet ? Oui, si l’on se fie à l’opinion d’Eugène Kaspersky, l’un des fondateurs de la société Kaspersky Lab, spécialisée dans les produits dédiés à la lutte contre les menaces informatiques. Chaque internaute devrait disposer de son propre passeport pour protéger son identité.
« L’environnement numérique devient de plus en plus dangereux, à cause du fort développement des téléphones mobiles et des smartphones ou encore à cause d’attaques comme celle du virus Stuxnet, et je continue de soutenir l’idée qu’il faut mettre en place l’identité numérique » a-t-il déclaré lundi à l’AFP. « La bonne nouvelle, c’est que les gouvernements commencent à comprendre l’intérêt d’une telle identité« .
Ce n’est pas la première fois qu’Eugène Kaspersky évoque le principe du passeport numérique. En 2009, il avait avancé cette idée lors d’un entretien avec la presse. Le discours était alors nettement plus musclé. « J’aimerais refaçonner l’Internet en y introduisant de la régulation : passeport Internet, police du web et accord international sur les standards à suivre. Et si certains pays s’y opposent ou n’y prêtent pas attention, il suffit de les débrancher« .
Si certaines suggestions sont proprement inapplicables, d’autres pourraient intéresser les autorités. En France, le sénateur Jean-René Lecerf a proposé l’année dernière d’utiliser la carte nationale d’identité pour rassembler des informations biométriques permettant de s’identifier en ligne auprès de différents services publics ou privés, voire à terme de permettre le vote en ligne.
Du côté de la majorité présidentielle, le rapport sur l’éthique du numérique a repris l’idée du sénateur UMP tout en apportant un soutien remarqué au label idéNum lancé par l’ancienne Secrétaire d’État chargée de la Prospective et du Développement de l’économie numérique, Nathalie Kosciusko-Morizet. À l’échelon européen, une consultation publique a été initiée ce mois-ci sur l’identification en ligne.
Vous avez lu 0 articles sur Numerama ce mois-ci
Tout le monde n'a pas les moyens de payer pour l'information.
C'est pourquoi nous maintenons notre journalisme ouvert à tous.
Mais si vous le pouvez,
voici trois bonnes raisons de soutenir notre travail :
- 1 Numerama+ contribue à offrir une expérience gratuite à tous les lecteurs de Numerama.
- 2 Vous profiterez d'une lecture sans publicité, de nombreuses fonctions avancées de lecture et des contenus exclusifs.
- 3 Aider Numerama dans sa mission : comprendre le présent pour anticiper l'avenir.
Si vous croyez en un web gratuit et à une information de qualité accessible au plus grand nombre, rejoignez Numerama+.
Abonnez-vous à Numerama sur Google News pour ne manquer aucune info !