Même si l’intention se veut louable, la mise en œuvre reste choquante. Google a annoncé samedi la désactivation de plusieurs applications malveillantes qui avaient été distribuées par l’Android Market, mais qui contenaient selon Le Monde « un cheval de Troie capable d’obtenir les données personnelles des utilisateurs« . Elles auraient affecté des téléphones équipées d’Android 2.2.1 ou inférieur.
Le problème, c’est que Google ne s’est pas contenté d’effacer l’application de sa plateforme de distribution Android Market. Il a aussi usé de sa fonction de désactivation à distance des applications, introduite dès 2008 dans le système d’exploitation, pour effacer d’autorité toutes les versions installées des logiciels concernés. C’est la deuxième fois qu’il use de cette prérogative, puisqu’il avait déjà désactivé deux applications en juin 2010.
Pour concilier le principe d’une maîtrise laissée à l’utilisateur sur les applications qu’il installe sur son propre téléphone, et l’objectif d’une nécessaire sécurité des données, il aurait été peut-être plus judicieux pour Google de procéder autrement. La firme de Mountain View pouvait par exemple demander son avis à l’utilisateur, en lui expliquant clairement les risques lors du lancement de l’application concernée, et lui laisser le choix d’utiliser tout de même le logiciel à ses risques et périls.
Désinstaller d’autorité, c’est ne plus permettre que le client soit maître en sa demeure. C’est aujourd’hui une application dangereuse pour la sécurité des utilisateurs, mais qu’en sera-t-il demain ?
On se souvient par exemple d’Amazon, qui avait supprimé à distance des livres, parce qu’ils se sont rendus compte après coup qu’ils n’avaient pas le droit de les vendre.
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