L’accord d’itinérance dans le mobile signé avec Orange début mars offre visiblement de nouvelles perspectives à Free et Iliad, sa maison-mère. Le directeur général du groupe, Maxime Lombardini, a déclaré dans un entretien accordé mercredi à BFM Business que Free présentera sa candidature afin de décrocher une licence 4G. Selon le calendrier de l’Arcep, ces licences doivent être distribuées avant l’été.
« On va être candidat, normalement, pour avoir des fréquences nous-mêmes pour la 4G. Ce n’est pas tout de suite que le déploiement se transformera en services commerciaux 4G. On parle de quelque-chose qui viendra dans plusieurs années. Ce n’est pas prévu à notre accord (avec Orange dans le mobile, ndlr). Maintenant, rien n’interdit le moment venu, si Orange est d’accord, de l’élargir à la 4G » a-t-il expliqué.
L’accord d’itinérance avec Orange, qui permettra à Free Mobile d’utiliser les antennes 2G et 3G, ne doit pas pour autant être l’alpha et l’oméga de l’opérateur dans la téléphonie mobile. « Notre vision des choses, c’est que dans les télécoms il faut avoir son réseau. C’est probablement pour ça qu’on est l’un des seuls [opérateurs] alternatifs à avoir survécu dans la durée » a-t-il ajouté.
Pour l’heure, le détail des termes de l’appel à candidatures en vue de la licence 4G n’est pas encore connu. Tout juste devine-t-on que cela coûtera assez cher aux opérateurs de télécommunications. Le ministre en charge de l’économie numérique, Éric Besson avait fait de la « valorisation du patrimoine immatériel de l’État » un objectif essentiel, avec la couverture des territoires et l’accroissement de la concurrence.
Tout l’enjeu sera de déterminer la valeur de ce patrimoine immatériel. Pour l’instant, seul Orange a la capacité financière pour faire face à n’importe quel prix. L’opérateur a d’ailleurs déjà fait savoir qu’il proposera des accès 4G dans les grandes villes de France en 2013. Les autres opérateurs espèrent en revanche que la barre ne sera pas placée trop haut.
À ce sujet, Maxime Lombardini a estimé que l’État doit trouver « un juste milieu entre tirer de l’argent de fréquences et c’est normal que si l’on occupe le domaine public on le rémunère, et ne pas handicaper pour autant les acteurs« . Entre le désir du gouvernement de vendre très cher ces licences, pour renflouer les caisses de l’État et ne pas bloquer l’accès des opérateurs à la 4G, l’équilibre sera difficile à trouver.
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