Les initiatives destinées à éduquer les enfants aux enjeux du numérique ne sont pas récentes. Depuis quelques années, les pouvoirs publics s’efforcent de sensibiliser les plus jeunes générations aux défis portés par les nouvelles technologies. En conséquence, l’accent est surtout mis sur la formation des enfants à Internet afin de leur apprendre à éviter les dangers les plus fréquents.
Partant du constat que le réseau des réseaux a considérablement changé lors de la dernière décennie, avec le renforcement de la lutte contre le téléchargement illicite et l’émergence des sites communautaires, l’association des fournisseurs d’accès et de services Internet (AFA) a annoncé (.pdf) ce mardi qu’elle mettait à jour son quizz interactif à destination des enfants âgés de 7 à 15 ans.
Au programme, un questionnaire composé de quinze questions abordant des domaines très variés mais ayant tous comme même dénominateur commun : Internet. Dans son communiqué de presse, l’AFA indique que le quizz s’intéresse à la création de la Hadopi et à l’introduction de la riposte graduée en cas d’absence de sécurisation de l’accès à Internet.
Sur le piratage, l’AFA interroge l’internaute sur les risques. « S’échanger des musiques ou des films sur Internet sans respecter les droits de propriété sur ces œuvres est interdit mais je ne risque rien puisqu’on ne peut pas me retrouver, n’est-ce pas ?« . Quelle que soit la réponse, l’AFA explique alors que « sur Internet comme ailleurs, il est interdit de ne pas respecter les droits de propriété sur les œuvres« .
« Il faut savoir que sur le réseau, les policiers peuvent te retrouver dès la première connexion, quelle que soit sa durée, grâce notamment à l’adresse IP (identifiant) de ton ordinateur personnel. Plusieurs pirates ont été arrêtés et condamnés. Avant toute action sur l’œuvre de quelqu’un, il faut se renseigner sur les droits qui y sont rattachés. Il existe notamment des œuvres libres de droit que tu pourras échanger avec tes amis sans danger » complète l’AFA.
Le permis web proposé par l’AFA ne se limite pas uniquement aux problématiques du droit d’auteur. Il aborde également le calvaire des courriers indésirables (spam), les menaces des virus informatiques et des pirates, les achats en ligne, l’utilisation de réseaux sociaux, le signalement de contenus choquants, la gestion des données personnelles, les jeux vidéo, ou encore l’utilisation prudente des ressources sur le web.
Lors du Safer Internet Day la Commission européenne avait également lancé l’an dernier un quizz à destination des 7 à 12 ans. L’objectif était d’expliquer aux jeunes l’importance de la vie privée sur un réseau tel qu’Internet, qui est loin d’être un espace privé. Plusieurs faits divers impliquant la diffusion de contenus très personnels, comme les sextos, obligent les pouvoirs publics à lancer de pareilles journées.
En novembre dernier, la CNIL s’était associé à Mon Quotidien pour évoquer l’importance de la vie privée et du droit à l’oubli sur le web avec les enfants âgés de 10 à 14 ans. Pas moins de 600 000 journaux ont ainsi été envoyés aux 40 000 classes de CM2 françaises.
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