C’est à se demander parfois si le Kinect sert aussi à jouer ! Depuis son lancement du en octobre, des bidouilleurs ont largement détourné le dispositif à détection de mouvements de son utilité première. Le Kinect a servi à reconstruire en temps réel et en 3D une scène filmée, à intégrer des objets animés dans le décor, à reconnaitre des éléments de la vie quotidienne ou à manipuler des radiographies médicales.
Dernière utilisation novatrice en date, la détection des troubles obsessionnels compulsifs (TOC), des troubles du déficit de l’attention et de l’hyperactivité (TDA/H). Le site Joystiq indique que des chercheurs de l’université du Minnesota ont, avec l’Institut de développement de l’enfant, utilisé le Kinect dans une expérience médicale, à la place d’un système spécialisé coûtant 100 000 dollars.
Comme l’explique le Minnesota Daily, l’expérience menée par Nikolaos Papanikolopoulos consiste à placer plusieurs capteurs Kinect dans une pièce afin d’enregistrer les activités d’un enfant en train de jouer. De cette façon, les médecins peuvent repérer plus facilement les troubles du comportement chez l’enfant et adapter au besoin leur diagnostic en fonction des constats effectués.
Les résultats de cette expérience se veulent plus précis que la méthode habituelle. Aucun médecin ne se trouve dans la pièce près de l’enfant, le laissant agir plus naturellement. Le risque est donc moins grande de fausser le diagnostic établi par les docteurs. Par ailleurs, l’utilisation du Kinect s’avère particulièrement économique puisque l’appareil ne coûte qu’une poignée de dollars en comparaison avec des outils spécialisés.
« Quelque chose que nous pouvons faire dans trois ans, nous pouvons le faire aujourd’hui grâce à la technologie qui était destinée à l’industrie du jeu vidéo » a-t-il déclaré à la presse locale. « Je ne pense pas que Microsoft s’est rendu compte que le Kinect est quelque chose qui pourrait changer la médecine« . À vrai dire, nous non plus.
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