L’affaire Google Buzz sera bientôt de l’histoire ancienne. Dans un message publié sur le blog officiel, la firme de Mountain View annonce avoir conclu un accord avec la Federal Trade Commission, l’agence américaine en charge de la consommation et des pratiques commerciales. Pour répondre aux préoccupations de la FTC, Google a accepté de se soumettre à des contrôles plus réguliers.
Pour rappel, l’intervention de la FTC fait suite au lancement calamiteux de Google Buzz en 2010. Ce réseau social, conçu pour s’articuler autour de Gmail, la messagerie web du géant américain, avait déclenché la polémique en communiquant automatiquement par défaut les noms des personnes avec lesquelles les utilisateurs communiquent le plus régulièrement.
Une organisation de défense, l’Electronic Privacy Information Center (EPIC), a alors saisi la Federal Trade Commission sur les manquements manifestes de Google en matière de respect de la vie privée. L’EPIC avait accusé le géant américain de violer les lois américaines sur la protection de la vie privée, appelant à la désactivation par défaut de certaines fonctionnalités.
L’accord conclu avec la FTC se veut contraignant. Google devra se soumettre tous les deux ans à un contrôle indépendant portant sur les procédures mises en œuvre pour assurer la confidentialité des données transmises par les internautes. Selon la FTC, ces vérifications régulières pourront s’étendre sur une période de vingt ans.
Par ailleurs, la firme de Mountain View va également devoir obtenir le consentement des utilisateurs avant de modifier d’une façon ou d’une autre la manière dont les données personnelles sont partagées. Autant d’éléments qui doivent permettre à Google de rappeler que la confiance des internautes est un élément capital à ses yeux.
La sortie chaotique de Google Buzz avait également créé des remous dans les autres pays. Dix autorités de protection de données (Allemagne, Canada, Espagne, France Irlande, Israël, Italie, Pays-Bas, Royaume-Uni) avaient adressé un courrier commun à Google pour lui demander de « montrer l’exemple » en matière de protection de la vie privée des internautes.
Aux États-Unis, un recours collectif s’était formé contre Google Buzz. Désireux de mettre un terme à cette mauvaise histoire, le géant américain avait versé 8,5 millions de dollars en guise de dédommagement. Une partie de la somme a été utilisée pour alimenter un fonds en faveur de la défense de la vie privée sur le net.
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