La liste des invités pour le G8 d’Internet commence à être connue. Les patrons de Google, Amazon et Facebook seront présents. Les opérateurs français – notamment Orange et Free – ont également été invités. Cette première réunion sera suivie d’une seconde conférence en fin d’année, avec le G20 cette fois.

Alors que le G8 du net se déroulera à Paris dans un peu plus d’un mois, les 24 et 25 mai, la liste des invités se dévoile progressivement. En plus de Nicolas Sarkozy, le sommet accueillera quelques-unes des pointures du milieu. D’après une information de La Tribune, Eric Schmidt (Google), Mark Zuckerberg (Facebook), Jeff Bezos (Amazon) et Jimmy Wales (Wikipédia) seront bien présents.

Les opérateurs de télécommunications ont également été conviés. Stéphane Richard, le directeur général d’Orange, et Xavier Niel, vice-président d’Iliad (la maison-mère de Free), se joindront aux débats. Le co-fondateur du protocole TCP/IP, Vint Cerf, sera de la partie. Les patrons de Meetic (Marc Simoncini) et de Vente-Privée (Jacques-Antoine Granjon) seront aussi à Paris.

De nombreux sujets doivent être abordés au cours de ces deux jours : cybercriminalité, droits d’auteur, piratage, neutralité du net, financement des réseaux, pédo-pornographie, vie privée… « Les conclusions seront présentées à Nicolas Sarkozy pour nourrir les réflexions des chefs d’État » a expliqué Maurice Lévy, directeur de Publicis Groupe, en charge de l’organisation de l’évènement.

Si l’organisation de ce G8 du net une première, il faut remonter à 2008 pour en voir les prémices. « Il est temps […] que se réunisse un G20 du net qui décide de réguler ce mode de communication moderne envahi par toutes les mafias du monde » avait lancé Frédéric Lefebvre, à l’époque député. Il avait ensuite relancé cette idée l’année suivante, au moment de l’affaire BeeMotion.

« Je demande un G20 du net. De la même façon qu’on fait la chasse aux paradis fiscaux à l’échelle mondiale, il faut faire la chasse aux dealers du net. Il y a une dimension nationale et internationale à cette affaire » avait clamé Frédéric Lefebvre. Juste auparavant, il avait réclamé pêle-mêle un changement législatif et la mise en place d’une commission d’enquête parlementaire.

Tombée en sommeil depuis, l’idée a été de nouveau mise sur la table lors d’un déjeuner entre le président de la République et plusieurs personnalités du net français. Nicolas Sarkozy avait alors expliqué qu’il souhait réunir les principaux acteurs de l’Internet des huit plus grandes puissances industrielles du monde. Devenu secrétaire d’État à la consommation, Frédéric Lefebvre avait salué l’initiative.

« Il est temps que les responsables internationaux construisent ensemble une régulation globale d’Internet. De la même façon que la régulation financière doit être conçue et mise en œuvre à l’échelle mondiale, la protection de l’individu sur Internet doit être conçue et mise en œuvre par la communauté internationale« , soulignant que la France est « en pointe dans la mise en place d’une régulation« . Grâce à la Hadopi et à la Loppsi 2.

À l’issue du G8 d’Internet, les chefs d’État discuteront à leur tour de ces sujets. Une déclaration de principe commune devrait voir le jour. Cette première réunion internationale dédiée au réseau des réseaux sera suivi d’un autre sommet, en novembre cette fois-ci. Le président de la République souhaite organiser avec le G20 une conférence sur le droit d’auteur.

« Je souhaite qu’avant le G20 à Cannes (3 et 4 novembre), il y ait un sommet des pays du G20 sur la question des droits d’auteurs, pour que nous essayions d’avancer ensemble, pas les uns contre les autres mais les uns avec les autres » a-t-il demandé à son ministre de la culture.

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