Les jeunes européens sont massivement présents sur les réseaux sociaux. C’est ce que révèle une enquête paneuropéenne menée auprès de 25 000 jeunes pour la Commission européenne. Plus de trois quarts (77 %) de la classe d’âge 13 – 16 ans et plus d’un tiers (38 %) des 9 – 12 ans ont un profil sur un site communautaire. Or, nombre d’entre eux n’ont pas paramétré leur compte de façon à le passer en privé.
Selon les données collectées lors de cette étude, 25 % des jeunes français âgés de 9 à 12 ans et 82 % des 13 – 16 ans sont inscrits sur un réseau social. En Belgique, 39 % des enfants âgés de 9 à 12 ans et 86 % des 13 – 16 ans sont présents sur un site communautaire.
Plus grave. L’enquête européenne a également révélé qu’un cinquième des enfants dont le profil est public affiche l’adresse postale et / ou le numéro de téléphone. À peine 56 % des 11 – 12 ans savent comment modifier les paramètres de confidentialité de leur compte. Ce nombre grimpe à 78 % pour les 15 – 16 ans. « Bon nombre ne prennent pas les précautions nécessaires pour se protéger en ligne » a regretté Neelie Kroes.
« Ces enfants s’exposent ainsi à des actes malveillants, et se rendent vulnérables face aux harceleurs et aux séducteurs. Toutes les sociétés de réseaux sociaux devraient donc paramétrer par défaut les profils des mineurs de façon qu’ils ne soient accessibles qu’aux personnes figurant sur leur liste approuvée, et hors d’atteinte des moteurs de recherche » a commenté la commissaire en charge de la politique numérique de l’Union européenne.
En 2009, la Commission européenne avait convaincu dix-sept sociétés de signer un accord visant à améliorer la sécurité et la vie privée des mineurs inscrits sur les sites de réseautage social. Parmi les signataires figurent Facebook, Google / YouTube, Skyrock, Dailymotion, MySpace, Microsoft Europe, Bebo, Sulake / Habbo Hotel ou encore Yahoo Europe.
La Commission européenne publiera prochainement une première série de résultats de l’analyse de l’application des principes de l’Union européenne pour des réseaux sociaux plus sûrs. En parallèle, l’exécutif européen s’emploiera à persuader les sites de réseaux sociaux qui n’ont pas encore signé l’accord de le faire au plus vite.
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