À peine installé, le Conseil national du numérique fait déjà parler de lui. Quelques heures après le discours de Nicolas Sarkozy installant cette nouvelle instance consultative, l’Élysée a voulu recueillir les impressions et les espérances de quelques-uns des dix-huit membres du CNN. La vidéo, repérée par Pierre Col, montre le président du CNN – Gilles Babinet – évoquer le principe d’un « Internet sain ».
« Le rôle du Conseil national du numérique est consultatif. Il entend se saisir de tous les sujets qu’il jugera prioritaire pour le développement économique et d’une façon générale l’émergence d’un Internet sain pour les citoyens » détaille Gille Babinet. Difficile de ne pas rapprocher ce concept « d’Internet sain » à celui « d’Internet civilisé », régulièrement évoqué par Nicolas Sarkozy ou ses plus fidèles soutiens.
Cette expression laisse songeur dans la mesure où Nicolas Sarkozy lui-même a, lors de son discours de mercredi, rappelé que la technologie en elle-même n’était ni bonne, ni mauvaise. Ce sont les usages des utilisateurs qui importent et qui permettent de savoir si, aux yeux de la loi, c’est légal ou non. « En lui-même Internet n’est ni bon ni mauvais. La question est de savoir ce que l’on veut en faire » avait-il déclaré.
Reste à savoir comment se mettra en œuvre ce principe d’Internet sain. Dans son rapport, Pierre Kosciusko-Morizet avait prévenu que le Conseil national du numérique ne devait pas apparaître comme un régulateur du numérique. « Le monde l’Internet n’est pas sous-régulé […]. L’Internet n’est pas le far web. L’Internet n’est pas une zone grise dépourvue de toute législation. L’Internet n’est pas la zone sans foi, ni loi« .
Cette interrogation s’ajoute aux critiques émises par de nombreuses organisations et associations. Ces dernières ont dénoncé le manque de représentativité du Conseil national du numérique. En effet, l’instance est essentiellement composée d’entrepreneurs et d’opérateurs de télécommunications. Les représentants du public sont absents, contrairement à ce que préconisait le rapport.
+ rapide, + pratique, + exclusif
Zéro publicité, fonctions avancées de lecture, articles résumés par l'I.A, contenus exclusifs et plus encore.
Découvrez les nombreux avantages de Numerama+.
Vous avez lu 0 articles sur Numerama ce mois-ci
Tout le monde n'a pas les moyens de payer pour l'information.
C'est pourquoi nous maintenons notre journalisme ouvert à tous.
Mais si vous le pouvez,
voici trois bonnes raisons de soutenir notre travail :
- 1 Numerama+ contribue à offrir une expérience gratuite à tous les lecteurs de Numerama.
- 2 Vous profiterez d'une lecture sans publicité, de nombreuses fonctions avancées de lecture et des contenus exclusifs.
- 3 Aider Numerama dans sa mission : comprendre le présent pour anticiper l'avenir.
Si vous croyez en un web gratuit et à une information de qualité accessible au plus grand nombre, rejoignez Numerama+.
Abonnez-vous gratuitement à Artificielles, notre newsletter sur l’IA, conçue par des IA, vérifiée par Numerama !