Avec ses Crédits Facebook, le réseau social propose aux utilisateurs de gagner de l’argent lorsqu’ils regardent des publicités, sous forme de crédits utilisables sur sa plateforme Facebook Deals. Une méthode qui rappelle les modèles économiques qui ont conduit à l’éclatement d’une bulle financière il y a dix ans. Est-ce cette fois différent ?

Crédits Facebook

A la fin des années 1990 et au début des années 2000, de très nombreuses start-up ont coulé dans l’explosion de la première bulle financière causée par la folie des investisseurs attirés par le web. Quiconque regardait objectivement les modèles économiques d’alors pouvait deviner ce qui allait se produire. Les sites internet plus anciens étaient en effet financés par la publicité achetée par les sites internet plus récents, grâce à l’argent injecté par les fonds d’investissement. Les financiers semblaient ne pas se rendre compte qu’ils apportaient eux-mêmes le chiffre d’affaires sur lequel ils misaient. Lorsqu’ils ont fini par le comprendre et que les nouveaux sites n’ont plus eu la possibilité de financer les anciens, tout l’édifice a explosé.

Cette époque était aussi caractérisée par les sites qui non seulement étaient gratuits, mais qui proposaient même de rémunérer leurs visiteurs pour les remercier de consulter la publicité affichée. Certains vieux de la vieille se souviennent peut-être des logiciels que l’on pouvait installer pour faire défiler des publicités dans une barre présente en haut de l’écran lors de la navigation… et des autres logiciels que l’on pouvait installer en parallèle pour simuler une activité naturelle et continuer à encaisser de l’argent pendant son absence.

Ces méthodes ont très largement disparu dans les années 2000, où les modèles économiques des sites web se sont assainis. Mais Facebook relance le concept. Le réseau social propose désormais à ses utilisateurs américains de gagner des Crédits Facebook lorsqu’ils regardent certaines publicités. Ces crédits peuvent ensuite être dépensés sur Facebook Deals, la plateforme de bons d’achats concurrente de Groupon. En moyenne, selon Mashable, les publicités rapportent 1 crédit, correspondant à 10 centimes.

Pour délivrer ces publicités rémunérées, Facebook se repose sur des partenariats avec les éditeurs d’applications, en particulier de jeux. CrowdStar, Digital Chocolate et Zynga font partie des premiers partenaires.

Il n’est pas dit, cependant, qu’il s’agisse là d’une nouvelle bulle financière en construction. Contrairement aux sites des années 1990, les publicités sur Facebook ne sont pas elles-mêmes rémunérées par les publicités d’autres sites internet, mais par des services et des biens réels vendus à travers Facebook Deals. L’initiative pourrait cependant entraîner une surenchère à celui qui payera le plus ses utilisateurs, et donner le coup d’envoi, cette fois, à une nouvelle bulle.

Découvrez les bonus

+ rapide, + pratique, + exclusif

Zéro publicité, fonctions avancées de lecture, articles résumés par l'I.A, contenus exclusifs et plus encore.

Découvrez les nombreux avantages de Numerama+.

S'abonner à Numerama+

Vous avez lu 0 articles sur Numerama ce mois-ci

Il y a une bonne raison de ne pas s'abonner à

Tout le monde n'a pas les moyens de payer pour l'information.
C'est pourquoi nous maintenons notre journalisme ouvert à tous.

Mais si vous le pouvez,
voici trois bonnes raisons de soutenir notre travail :

  • 1 Numerama+ contribue à offrir une expérience gratuite à tous les lecteurs de Numerama.
  • 2 Vous profiterez d'une lecture sans publicité, de nombreuses fonctions avancées de lecture et des contenus exclusifs.
  • 3 Aider Numerama dans sa mission : comprendre le présent pour anticiper l'avenir.

Si vous croyez en un web gratuit et à une information de qualité accessible au plus grand nombre, rejoignez Numerama+.

S'abonner à Numerama+

Abonnez-vous gratuitement à Artificielles, notre newsletter sur l’IA, conçue par des IA, vérifiée par Numerama !