C’est 500 millions d’euros de plus que ce qu’avaient imaginé les analystes. Eric Besson, le ministre de l’industrie en charge de l’économie numérique, a indiqué au Figaro que l’Etat fixait un prix de réserve de 2,5 milliards d’euros pour les licences 4G qu’il met aux enchères. « Ce prix de réserve tient compte des spécificités des fréquences. Les quatre lots sur les bonnes fréquences (800 MHz) seront attribués pour un prix au minimum de 1,8 milliard tandis que 15 lots sur les moins bonnes (2,6 GHz) ont pour prix de réserve de 700 millions d’euros« , précise le quotidien.
Le gouvernement n’avait pas cédé aux demandes de Free de revoir son calendrier et d’abaisser les plafonds de détention des fréquences par un même opérateur. Mais il profite néanmoins de sa position de force pour exiger le prix fort, en période de disette budgétaire. Orange et ses concurrents devront s’arracher les précieuses licences issues du dividende numérique qui leur permettront de proposer des communications mobiles à très haut débit.
Au début du mois, Eric Besson avait déjà confirmé que les licences seraient divisées en quatre lots, et que les opérateurs auront l’obligation de couvrir 90 % de la population d’ici 12 ans, puis 99,6 % d’ici 15 ans.
L’appel d’offres sera lancé officiellement au début du moins de juin, après réception de l’avis de la commission consultative des communications électroniques. Les candidatures seront ensuite déposées en septembre, pour une attribution en octobre et novembre 2011. Soit avec un peu de retard sur le calendrier initial, qui tablait sur un octroi des licences dès cet été.
En principe, seuls les quatre opérateurs Orange, SFR, Bouygues Télécom et Free devraient participer à l’appel d’offres. Mais, cité par Le Monde, Eric Besson prévient que « rien n’interdit l’entrée d’un cinquième opérateur mobile » et que le gouvernement a même déjà « reçu des manifestations d’intérêt de la part de plusieurs nouveaux entrants potentiels« . Une manière de faire monter les enchères en usant de lièvres ?
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