Nous rapportions mardi la participation de Jamendo au processus de labellisation des offres légales, aux côtés de Spotify et Allomusic. La candidature du site a suscité une certaine surprise, voire de l’incompréhension chez les amateurs de musique libre. Elle a également agacé les adversaires de la Hadopi, qui estiment que la présence de la plate-forme spécialisée dans ce processus de labellisation est une erreur.
Interrogé par PC Inpact, le cofondateur de Jamendo, Pierre Gérard, a tenu à expliquer les raisons qui ont conduit le service à déposer un dossier de candidature pour obtenir le label offre légale. Il ne s’agit nullement d’une tentative de rapprochement de la Haute Autorité, mais bien un effort pour offrir une visibilité nouvelle au site et aux artistes qui font le choix d’utiliser des licences libres pour protéger leurs œuvres.
« La demande de labellisation Hadopi correspond à notre volonté d’être reconnu comme une offre légale dans le sens de la loi Hadopi, elle devrait permettre aussi à Jamendo et surtout à nos artistes de bénéficier d’une plus grande couverture médiatique et d’une plus large reconnaissance. Ceci permettra aussi de montrer que Jamendo, bien qu’ayant choisi la voie de la gratuité pour le grand public, à toute sa place dans le monde de la musique digitale« .
Jamendo espère en effet conquérir de nouveaux publics grâce au label Hadopi. S’il obtient le précieux sésame, il sera alors référencé sur le futur portail d’accès à l’offre légale. Prévu pour la fin de l’année, cet espace regroupera l’ensemble des services labellisés par la Haute Autorité. Une bonne occasion pour Jamendo de se mettre au même niveau que Deezer, Music Store by Orange, la FNAC ou encore Spotify.
La demande de labellisation de Jamendo est toutefois apparue d’autant plus étonnante que le site a marqué son opposition à la loi Hadopi. En 2009, le service avait inventé le « remerciement gradué« , un mécanisme s’opposant au principe de la riposte graduée qui veut punir les internautes accusés de télécharger illégalement de la musique protégée par des droits d’auteur exclusifs.
« La campagne du remerciement graduée lancée en 2009 voulait montrer notre désaccord avec l’aspect répressif de l’Hadopi, bien évidemment Jamendo s’est toujours inscrit dans une démarche légale et dans le respect du droit d’auteur en intégrant depuis le début les licences libres Creative Commons » a précisé Pierre Gérard.
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