Alors que l’Hadopi annonçait ce matin le lancement de sa campagne de communication, le site « Pas peur d’Hadopi » se lance en écho aux sites « Pourquoi je pirate » et « Don’t Make me Steal », qui cherchent à faire comprendre aux industries culturelles les raisons de leur défaillance.

Il y a quelques jours, Emmanuel Bourgerie (aka @manudwarf) lançait le site PourquoiJePirate.fr, destiné à faire comprendre aux pouvoirs publics et aux industries culturelles pourquoi des internautes préfèrent s’en remettre aux offres illégales plutôt qu’aux offres commerciales. Chaque internaute peut poster son explication, confesser son acte de piraterie, ou voter pour les confessions des autres lorsqu’ils s’y retrouvent.

Ainsi arrive en tête : « Parce que je fais une sauvegarde à mes frais du patrimoine culturel de l’humanité« . Une phrase qui reflète bien l’idée que les utilisations des réseaux P2P ne sont pas un acte de destruction de l’industrie culturelle, mais la traduction d’une volonté commune de fonder une bibliothèque universelle, qui donnerait accès à toutes les œuvres partagées par le monde entier.

Inspirée par l’idée, le site Pas peur d’Hadopi créé par la Quadrature du Net reprend exactement le même concept, mais plus orienté contre la riposte graduée et l’autorité administrative créée par Christine Albanel. Pour le moment, l’explication la plus relayée est : « Parce que jusqu’à présent la seule connexion qu’Hadopi a coupé est celle de TMG…« . Rapport à la décision de l’Hadopi de suspendre son interconnexion avec la société nantaise chargée de collecter les adresses IP pour le compte des ayants droit, suite à la fuite de données personnelles.

Le premier site du genre, jugé constructif par l’Hadopi qui l’avait bien accueilli, fut le site Don’t Make Me Steal qui propose aux internautes de s’engager à ne plus pirater le jour où seront réunies un certain nombre de conditions : un prix raisonnable, le choix des langues pour les films et séries TV, la simplicité d’utilisation, la sortie simultanée sur tous les marchés, et le rejet des DRM. Le manifeste a été signé par plus de 17 000 internautes.

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