Le Sénat des États-Unis a été la cible d’un piratage contre ses serveurs. Le groupe de hackers LulzSec, connu pour avoir piraté l’infrastructure de Sony, a revendiqué l’action et s’est interrogé sur si cette attaque était un acte de guerre. En mai, l’administration américaine avait dévoilé un rapport sur sa stratégie dans le cyberespace dans lequel les USA se disent prêts à recourir à la force militaire.

Inconnu il y a encore deux mois, le groupe de hackers baptisé Lulz Security s’est retrouvé sur le devant de la scène à la faveur de quelques actes de piratage. En effet, LulzSec s’est illustré ces dernières semaines en s’attaquant aux serveurs de Sony. Au début du mois, le groupe a ainsi affirmé avoir mis la main sur les données d’un million de comptes personnels et sur des mots de passe stockés en clair.

Les sociétés privées ne sont pourtant pas la seule cible de LulzSec. L’AFP rapporte que le groupe de hackers s’est également attaqué aux institutions américaines, en piratant le site du Sénat. L’assaut a porté ses fruits, puisque la sécurité a été contournée et des données ont été dérobées (.txt). Rien de véritablement secret n’a été dérobé, les fichiers en question étant essentiellement des historiques d’évènements.

Affirmant « ne pas vraiment apprécier le gouvernement américain« , LulzSec s’est interrogé si ce piratage constituait un acte de guerre. Une question qui n’est pas anodine. Dans un rapport dédié à la stratégie internationale pour le cyberespace, l’administration Obama a tenu à marquer sa détermination à combattre les attaques sur le réseau. Le rapport évoque « des réactions de légitime défense« , comprenant l’outil militaire.

« Lorsque c’est justifié, les États-Unis répondront aux actes hostiles dans le cyberespace comme nous le ferions pour n’importe quelle autre menace sur notre pays. […] Nous nous réservons le droit d’utiliser tous les moyens nécessaires, diplomatiques, informationnels, militaires et économiques […] » est-il notamment écrit. L’administration Obama précise en outre que ces dispositions incluent la protection des alliés et des partenaires.

Le gouvernement américain n’est pas la seule entité à prendre en compte plus sérieusement ce qui se passe sur le réseau. Dans son projet de rapport général sur l’information et la sécurité nationale, l’OTAN aborde le (h)activisme numérique. L’OTAN estime que ces communautés virtuelles augmentent le risque d’attaques asymétriques et recommande la mise en place de parades, l’infiltration des groupes et la poursuite des responsables.

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