En matière de filtrage, l’Inde ne fait pas dans la demi-mesure. D’après plusieurs internautes sur place, le gouvernement indien a décidé de frapper un grand coup contre les services en ligne suspectés de favoriser le piratage de contenus culturels. De nombreux sites spécialisés dans l’hébergement de fichiers en un clic, comme MegaUpload, RapidShare ou Mediafire, sont bloqués.
À en croire la capture d’écran d’un internaute indien, le blocage voulu par les autorités agit au niveau du fournisseur d’accès à Internet. Visiblement, c’est le département des télécommunications qui détermine la liste noire des sites à bloquer par les opérateurs. Il n’est toutefois pas encore très clair si cette mesure s’applique à quelques FAI bien particuliers ou à l’ensemble. En tout cas, le filtrage n’est pas en place partout.
D’après Torrentfreak, qui rapporte l’information, c’est l’opérateur Airtel qui se montre le plus actif puisque treize domaines sont bloqués. Comme le montre la présence de Mega Video, les sites de streaming sont aussi concernés.
- MegaUpload
- RapidShare
- Mediafire
- Hotfile
- SensSpace
- Fileserve
- MegaVideo
- VideoBB
- Novamov
- Movshare
- Filesonic
- Putlocker
- Depositfiles
Les autres fournisseurs d’accès à Internet semblent avancer en ordre dispersé sur ce sujet. Certains d’entre eux bloquent quelques-uns de ces sites, tandis que d’autres, comme Bharat Sanchar Nigam Limited (BSNL) n’en bloque pour le moment aucun. Mahanagar Telephone Nigam (MTNL) ne bloque uniquement l’adresse que s’il détecte la présence du www dans l’URL.
L’hypothèse d’une panne technique ou d’un problème de routage reste toujours envisageable, mais elle ne colle pas avec la présence du bandeau d’avertissement indiquant que le département des télécommunications a livré des instructions aux FAI pour filtrer les sites suspectés d’inciter au piratage. A priori, il s’agit bel et bien d’une action contre le téléchargement illicite.
Cette mesure pose pourtant quelques difficultés, puisqu’elle prive près de 80 millions d’indiens (environ 5,3 % de la population totale, selon les chiffres de la banque mondiale) de sites d’hébergement qui, s’ils hébergent parfois des contenus illicites, ne sont pas pour autant illégaux en soi. En effet, ce sont les internautes qui envoient des fichiers sur les serveurs de ces services.
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