Microsoft a dû s’excuser pour un tweet un peu trop franc, après l’annonce de la mort de la chanteuse britannique Amy Winehouse. Croyant bien faire, un community manager en charge du compte Twitter officiel de la Xbox 360 en Grande-Bretagne a publié un message pour inviter les fans qui veulent « se souvenir d’Amy Winehouse » à télécharger l’album Back to Black de la chanteuse sur Zune, la plateforme de Microsoft. L’initiative n’a pas été très appréciée sur Twitter, où le message a évidemment été pris pour un rattrapage commercial de l’émotion populaire qui entoure la disparition de la diva.
Or Microsoft n’a fait que dire tout haut ce que tous les commerçants font tout bas. Nous avons déjà plusieurs fois évoqué le « business de la mort » qui accompagne systématiquement toute disparition d’un artiste célèbre, notamment après les décès d’Henry Salvador ou de Michael Jackson. Chaque fois, c’est le jack pot pour la maison de disques qui en détient les droits, et qui se cache à peine de vouloir tirer au maximum le jus du cadavre encore fumant de l’artiste produit pour l’amour de l’art.
Qui est en une d’iTunes Store aujourd’hui ? Amy Winehouse. Qui est en une de Fnac.com ? Amy Winehouse. Qui est en une de Deezer ? … Qui est en une de Spotify (via le compte Twitter) ?… Parions que si nous y mettions les pieds ce lundi, les grandes surfaces qui vendent encore des CD ont mis les disques de la chanteuse en tête de gondole. Et que si nous les allumions, certaines radios passent ses titres en boucle.
A propos, la dernière fois que nous avons parlé d’Amy Winehouse, c’était dans un article intitulé « Pirater de la musique c’est tuer un artiste » (sic). L’industrie musicale avait créé un faux site de piratage (aujourd’hui disparu) sur lequel l’internaute croyait pouvoir télécharger, notamment, les chansons de l’artiste britannique. Mais « chaque action entreprise par l’internaute donne droit à une animation sanglante avec pour finalité l’exécution de l’artiste« , racontions-nous à l’époque, il y a un an. Malheureusement la mort de la chanteuse n’est aujourd’hui plus fictive, et elle n’a rien à voir avec le piratage. Elle a peut-être plus à voir avec le fait qu’une maison de disques a voulu instrumentaliser et exploiter l’image « destroy » de la chanteuse… qui n’a guère été encouragée à revenir sur le droit chemin. Mais c’est une autre histoire.
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