Avec l’avènement des nouvelles technologies, les dispositifs destinés à protéger les enfants se sont multipliés ces dernières années. À titre d’exemple, il est désormais possible, grâce aux applications mobiles, de signaler très rapidement aux autorités la disparition d’un mineur. Le FBI a lancé cet été une application de ce type, tandis qu’en France il existe le programme Alerte Enlèvement qui a été utilisé pour la première fois ce week-end.
Ces systèmes d’alerte, qui permettent de transmettre très rapidement l’information grâce à une diffusion massive de la nouvelle (alerte Amber aux États-Unis, alerte Enlèvement en France), ne permettent toutefois pas d’agir en amont, c’est-à-dire limiter le risque de disparition. Bien que très efficaces, ces dispositifs ne peuvent être utiles qu’au moment de la disparition du mineur.
En Suède, une crèche ne veut pas se contenter d’agir en aval. Elle veut pouvoir prévenir le moindre incident en détectant le plus vite possible l’éloignement d’un jeune. Pour cela, la crèche Kronprinsen compte tout simplement utiliser le GPS pour géolocaliser la position des enfants. Au cours du mois d’octobre, un test sera effectué pendant une semaine sur dix écoliers.
« Nous aurons 10 émetteurs attachés à leurs vestes lorsque l’on sera hors de la crèche » a expliqué une responsable de la crèche. Le signal GPS « ne peut empêcher un enfant de s’enfuit, mais permet de s’apercevoir plus rapidement s’il y en a un qui manque à l’appel et de le trouver plus rapidement » a expliqué le concepteur des émetteurs, la firme suédoise Purple Scout.
Concrètement, un téléphone mobile servira de base et le dispositif calculera, grâce au GPS, la distance entre la base et chaque émetteur actif. Si un enfant s’éloigne trop du téléphone mobile, détenu par un accompagnateur lors d’une sortie scolaire, un signal sera envoyé au téléphone. Il permettra ensuite aux accompagnants de s’activer pour retrouver l’écolier égaré.
Ce n’est pas la première fois que le GPS est utilisé dans un cadre scolaire. Aux États-Unis, des lycées californiens essaient de combattre l’absentéisme scolaire en géolocalisant les élèves en difficulté trop habitués à ne pas aller en cours. Les élèves doivent se signaler régulièrement au cours de la journée et le programme aurait déjà produit des résultats positifs.
Pour justifier ces programmes, en Suède et aux États-Unis, les responsables éducatifs mettent en avant la sécurité et l’avenir des jeunes. Des programmes de géolocalisation sans doute efficaces, mais qui nécessitent quelques « aménagements » au niveau des libertés individuelles. Nul doute que de tels dispositifs, s’ils arrivaient en France, diviseraient profondément les parents d’élèves.
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