L’avocat général de l’Etat de New York, Eliot Spitzer, est parti en guerre contre la corruption des radios par les grandes maisons de disques établies aux Etats-Unis. Sony BMG a été la première épinglée, et à payer 10 millions de dollars pour régler l’affaire à l’amiable (voir notre actualité du 26 juillet 2005).
Largement relayé dans les journaux et à la télévision, le scandale est remonté jusqu’à la FCC, l’organe chargé de réguler les média et les télécoms aux Etats-Unis. Son président Kevin Martin, connu pour sa sévérité dans l’application du règlement de la FCC, s’est dit « très préoccupé » par les révélations de Spitzer. Le magistrat avait énuméré un grand nombre de cadeaux offerts par la maison de disques aux stations et DJ pour assurer le passage de leurs titres sur les antennes. Or suite à un scandale similaire de grande amplitude qui avait éclaté dans les années 1950, une loi est venue interdire aux radios le fait de bénéficier de tels traitement. Une loi largement contournée depuis.
Spitzer a demandé à la FCC de mener sa propre enquête et, si les éléments à charge s’avéraient suffisants, de priver purement et simplement les fautifs du droit d’émettre sur les ondes américaines. Les radios risquent également jusqu’à 32.000 $ d’amende par infraction constatée.
Universal Music serait la prochaine maison de disques dans le giron de Spitzer. Devraient suivre EMI et Warner Music, les deux dernières majors de l’industrie phonographique.
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