Le mois prochain, l’accord financier entre la fondation Mozilla et le moteur de recherche américain prendra fin. Suite à la publication des résultats de l’année 2010, le président de Mozilla Europe a affiché sa confiance dans le renouvellement du partenariat, malgré la progression de Chrome sur le marché des navigateurs web.

Google sera-t-il encore le moteur de recherche par défaut de Firefox le mois prochain ? Dans quelques semaines, l’accord financier signé il y a trois ans entre la fondation Mozilla et la firme de Mountain View prendra fin. Google devra alors décider s’il souhaite renouveler ce contrat, qui est une source de fonds très importante pour l’organisation en charge du développement du plus célèbre des navigateurs web libres.

Le poids immense de Google

La publication du dernier rapport annuel de Mozilla a en effet fait office de piqûre de rappel. Si plusieurs sources de financement permettent de faire tourner la fondation, le poids de Google sur le chiffre d’affaires global est considérable. 84 % du total provient de l’accord avec Google, ce dernier versant chaque année 100 millions de dollars pour être le moteur de recherche par défaut de Firefox.

Dans ces conditions, Mozilla ne souhaite évidemment pas se priver d’un tel apport. Le renouvellement de l’accord financer conclu il y a quelques années avec Google permettrait de sécuriser la principale source de financement de la fondation. L’enjeu est de taille pour la suite, même si le président de Mozilla Europe, Tristan Nitot, se montre confiant. Google a un intérêt certain à demeurer le moteur de recherche de Firefox.

Mozilla est confiant dans le renouvellement

Lors d’un entretien accordé à Le Point, Tristan Nitot a déclaré que « ce contrat est en effet en cours de renégociation avec Google« . Les discussions sont délicates, mais le président de Mozilla Europe est « vraiment confiant sur l’aboutissement de cette nouvelle négociation. Nous avons une relation de qualité avec Google et je pense qu’elle va se poursuivre« .

Avec une part de marché dans le monde évaluée à 30 %, Firefox représente une source de trafic considérable pour les moteurs de recherche. Ce pourcentage a évidemment une valeur très importante pour le moteur de recherche installé par défaut. Cependant, le marché des navigateurs web a quelque peu évolué en trois ans dans la mesure où Google édite son propre navigateur web, Chrome.

Google soutient aussi son navigateur web

Comme nous l’expliquions lors de la sortie du rapport annuel de Mozilla, Google pourrait envisager de se désengager petit à petit de Firefox en ne renouvelant pas l’accord financier ou en réduisant le montant final versé chaque année à la fondation. Très impliqué dans la promotion de Chrome, le géant américain souhaite évidemment que son navigateur triomphe.

Et c’est en passe d’être le cas. Les statistiques des navigateurs de ces derniers mois montrent justement que Chrome suit une trajectoire très favorable. Les deux logiciels sont désormais au coude-à-coude dans la course et Chrome pourrait bien dépasser Firefox dans quelques mois, dans la mesure où sa progression est plus dynamique que celle de son rival.

Un fonds de réserve en cas d’échec

Un échec des négociations n’est donc pas à exclure. Interrogé sur cette éventualité, le président de Mozilla Europe rappelle qu’un fonds de réserve, alimenté régulièrement, est disponible qui pourra en cas de nécessité de permettre le fonctionnement de l’organisation « plusieurs mois sans accord« . « Nous pouvons donc négocier sereinement et éventuellement refuser un accord qui ne serait pas satisfaisant« .

Réponse en novembre.

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