Le bras de fer entre l’Allemagne et Facebook sur l’outil de reconnaissance biométrique permettant aux utilisateurs d’identifier des proches sur des photos mises en ligne est en train de se durcir. En charge de la protection des données personnelles en Allemagne, Johannes Caspar exige que le dispositif mis en place par le réseau social se conforme aux lois allemandes et européennes.
Pour illustrer tout la volonté allemande d’obliger Facebook à respecter le droit en vigueur sur le Vieux Continent, Johannes Caspar a fait savoir qu’il avait posé un ultimatum au site communautaire. « Nous avons longuement négocié avec Facebook et souligné clairement notre position. Nous leur avons donné jusqu’au 7 novembre« , soulignant qu’il est désormais temps de prendre une décision.
Lorsque l’ultimatum expirera, deux cas de figure se présenteront. Soit Facebook aura fait les modifications nécessaires pour se conformer aux exigences allemandes, soit il sera resté sur ses positions. Auquel cas, les négociations entre les deux parties se règleront devant la justice. « Si nos demandes ne sont pas réalisées, nous nous verrons dans l’obligation d’engager l’instrument juridique » a-t-il poursuivi.
Sur ce point, Facebook nous avait adressé début août un communiqué dans lequel le réseau social affirme prendre en considération les différents éléments soulevés par les autorités de protection de données personnelles sur la fonctionnalité de suggestion d’identification. Cependant, Facebook assure être en conformité avec les textes de loi allemands et européens sur la protection de la vie privée.
La principale exigence de Johannes Caspar concerne le paramétrage par défaut de la fonctionnalité. Le responsable allemand rappelle que le marquage des photographies doit se faire avec le consentement préalable de l’utilisateur, afin qu’il puisse choisir avec précision le niveau d’information qu’il souhaite diffuser sur Facebook. C’est l’opt-in qui doit primer.
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