La situation à Charlie Hebdo reste très tendue au lendemain de l’attentat qui a visé le siège parisien de l’hebdomadaire et du piratage du site web du journal par un groupe de pirates turcs. Si les journalistes ont pu trouver temporairement refuge dans les locaux de Libération, leur permettant de poursuivre leur travail, le site n’est toujours pas revenu en ligne près de 24 heures après les faits.
Et pour cause. La société en charge de l’hébergement du site du journal, Bluevision, a reçu des menaces de mort. L’intermédiaire, qui avait décidé de mettre hors ligne Charlie Hebdo peu après le piratage perpétré par le groupe de pirates turcs, n’ose plus désormais le remettre sur les rails, privant ainsi le titre de sa visibilité et d’une part de sa liberté d’expression, dont la liberté de la presse est une composante.
Si la décision prudente de Bluevision peut évidemment se comprendre, elle risque néanmoins de donner du grain à moudre à des individus du même acabit qui souhaiteraient réduire au silence un site web par ce moyen-là. Plutôt que de viser l’auteur d’un site, c’est l’hébergeur qui pourrait être désormais directement visé. Cela créerait un précédent fâcheux et fort regrettable.
Il s’agit peut-être du premier cas où un intermédiaire technique est directement la cible de menaces de mort parce qu’il propose des services à un titre de presse. Deux solutions s’offrent désormais à la rédaction de Charlie Hebdo. Soit les journalistes et la police parviennent à rassurer Bluevision qu’il n’y a aucun danger et que les auteurs de ces menaces seront retrouvés, soit le journal devra changer de prestataire dans les prochains jours.
À ce sujet, la rédaction du journal satirique a expliqué que la police est justement en train de récupérer des données sur les internautes postant des menaces sur la page officielle de Charlie Hebdo sur Facebook. Depuis mercredi, plusieurs milliers de commentaires ont en effet été publiés. Si certains se contentent de marquer leur indignation et leur colère, d’autres se montrent beaucoup plus virulents.
Dès que la police aura fini de collecter toutes les informations nécessaires, la page Facebook sera fermée a indiqué Charlie Hebdo.
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