Le mois dernier, nous consacrions un article à l’usage de Twitter fait par les chaînes de télévision américaines, en remarquant qu’en France, la règlementation du CSA bridait de telles innovations qui apportent de l’interactivité au programme. En effet, s’il n’interdit pas de citer Twitter ou Facebook sur les antennes, le Conseil Supérieur de l’Audioviosuel interdit en revanche aux producteurs de télévision de faire la promotion active de leurs propres pages et comptes de réseaux sociaux, jugeant qu’il s’agit là d’une forme de publicité interdite par la loi.
L’innovation est donc à attendre plutôt du côté des constructeurs de téléviseurs et de set-top-box, qui peuvent ajouter des services interactifs via la télévision connectée. Or c’est justement ce que vient d’annoncer Free, qui intègre Twitter dans l’interface de sa Freebox Revolution.
Ceux qui possèdent un compte Twitter peuvent désormais « envoyer leurs Tweets très simplement à l’aide du clavier virtuel et suivre les Tweets des personnes auxquelles ils sont abonnés, directement sur leur téléviseur« . « D’un simple clic de télécommande, ils peuvent retweeter un message, basculer sur le flux des personnes, naviguer sur un lien posté dans un Tweet ou encore lire des Tweets dans lesquels ils sont mentionnés« , précise l’opérateur.
Pour le moment, il semble cependant que le service ne fonctionne qu’à travers une application en plein écran (à l’instar de YouTube), ce qui ne fait que faciliter ce qu’il était déjà possible de faire en utilisant le navigateur internet intégré à la Freebox Revolution, via Twitter.com. Cependant, on peut imaginer qu’un jour, Twitter s’invite en surimpression des programmes télévisés, pour permettre aux communautés d’utilisateurs de commenter en direct les programmes qu’ils visionnent.
On sait néanmoins les chaînes très réticentes à ce type d’innovations. L’an dernier, les chaînes TV françaises ont imposé une « charte de bonne conduite » qui restreint les services interactifs sur les téléviseurs connectés, dès lors qu’elles ne les contrôlent pas elles-mêmes. « Le flux de TF1 ne peut cohabiter avec des applications tierces. D’abord pour des contraintes réglementaires. Mais aussi pour des raisons économiques. Si l’on achète un match de foot à plusieurs millions d’euros, nous ne voyons pas pourquoi un tiers pourrait profiter de notre audience pour générer des revenus sans notre accord« , avait expliqué le directeur délégué d’eTF1.
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