Au début du mois de novembre, l’Union européenne et les États-Unis se sont exercés à parer des cyber-attaques. Deux scénarios ont été testés de chaque côté de l’Atlantique afin d’évaluer la résilience des infrastructures et la rapidité de réaction des agences de cyber-sécurité. Les sociétés occidentales sont en effet de plus en plus exposées à des attaques informatiques et doivent en conséquence se défendre.
C’est dans cette optique que des élus de la Chambre des représentants ont déposé une proposition de loi visant à améliorer les échanges entre l’administration Obama et les sociétés américaines spécialisées dans la lutte contre les attaques informatiques. « Une cyber-guerre économique se déroule actuellement » a prévenu le Républicain Mike Rogers, et celui-ci compte bien armer les sociétés américaines.
Le texte de loi, dévoilé au National Cable and Telecommunications Association (NCTA), vise à répondre à toutes sortes de menaces. Il constitue une ligne de défense chargée de s’assurer « que les Chinois, les Russes, les Iraniens ou n’importe quelle autre nation, ainsi que les hackers en solo et les voleurs soient attrapés afin d’avoir pu pénétrer dans nos systèmes« .
Les États-Unis s’estiment relativement vulnérables aux attaques informatiques. Si ces dernières passent, elles pourraient toucher le réseau électrique du pays, le système bancaire ou des installations dédiées à la distribution de l’eau. Certaines attaques ont d’ailleurs abouti, notamment ces dernières semaines même si les informations sur le piratage d’un centre de distribution d’eau sont contradictoires.
D’autres pays s’emploient à renforcer leur arsenal législatif contre les cyber-attaques, à l’image de la France. La députée UMP Muriel Marland-Militello s’est ainsi illustrée sur ce sujet en déposant une proposition de loi visant à « renforcer l’efficience de la lutte contre les attaques informatiques, pour un monde numérique plus civilisé et donc plus fort« .
La parlementaire propose de doubler les peines prévues lorsque des attaques informatiques s’en prennent à des sites ou des systèmes institutionnels. De plus, Muriel Marland-Militello suggère la suspension pure et simple de la connexion à Internet pour une durée pouvant atteindre deux ans. Une loi qui vise notamment à casser les actions des Anonymous, qui ont lancé ces dernières années des attaques DDOS.
En parallèle, l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (ANSSI) a bénéficié d’une extension de ses compétences, afin de lui permettre de déterminer les « mesures que l’État met en œuvre pour répondre aux crises affectant ou menaçant la sécurité des systèmes d’information des autorités publiques et des opérateurs d’importance vitale« .
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