Selon CNN, Bill Gates réfléchirait à reprendre les rênes de Microsoft, 5 ans après son départ. L’objectif serait d’aider la firme qu’il a co-fondé à faire remonter le cours de son action et de remonter le moral des employés. L’information est, évidemment, très hypothétique, puisque CNN n’est pas en mesure de citer une source concrète. Mais elle n’est pas invraisemblable pour autant.
Ce n’est en effet pas la première fois qu’un fondateur qui a quitté son entreprise, de gré ou de force, revient en sauveur. On peut par exemple citer Howard Schultz qui est revenu chez Starbucks, Michael Dell chez Dell, Steve Jobs chez Apple ou Larry Page chez Google (même si ce dernier n’avait pas quitté l’entreprise mais seulement son poste de PDG).
De plus, Steve Ballmer est considéré par certain analystes comme la cause principale de la chute du prix de l’action de Microsoft. En effet, fin 1999, l’action atteignait les 60$, son record. Ballmer est nommé PDG de la firme alors que l’action vaut toujours 50$, en janvier 2001. Il n’a pas su la faire remonter après l’éclatement de la bulle cette même année et, pire, elle chuta encore lors de la crise de 2008. Durant la même période, des concurrents comme Oracle ou Apple ont pourtant vu le cours de leurs actions décoller.
Chaque retour de PDG fait remonter l’action. Les investisseurs anticipent un changement de management et de vision avant même qu’il ne se produise, et avant que ses effets ne soient réellement perceptibles. « Il y a beaucoup de frustration parmi les investisseurs à propos de Ballmer » explique Ed Maquire de CLSA Asia-Pacific. « Certaines sont méritées, d’autres non, mais il y a un sentiment qui domine et qui attribue à Ballmer les sous-performances de l’action« .
De même, les fondateurs qui reviennent ont souvent les mains libres pour mettre en place des restructurations parfois peu populaires. Depuis son retour, Larry Page fait le ménage chez Google, qui ferme de nombreux services jugés trop secondaires comme l’emblématique Google Labs.
Le retour de Bill Gates est, de toute façon, loin d’être acté. Son engagement dans sa fondation est fort et il a nié, en juiller dernier, penser à revenir chez Microsoft. Mais bon nombre de ses anciens collaborateurs regrettent son départ et lui feraient savoir. Ils semble qu’ils préféraient « l‘époque où les geeks avaient plus de pouvoirs que les cravates« , d’après ZDNet.
Avec ou sans Bill Gates à sa tête, les défis pour Microsoft seront nombreux et ardus en 2012. Son objectif principal est de réussir le lancement de Windows 8, notamment sur les tablettes. Mais certains observateurs estiment que le système arrivera trop tard sur ce marché, et que les choix effectués lors du développement de l’OS pour le tourner vers le tactile le rendront non-pertinent sur les PCs.
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