Dongdong est le pseudonyme d’un jeune garçon chinois de 11 ans qui a découvert Internet il y a quelques mois, dans la province du Hubei où il vit avec ses parents. Pour contourner les règles très strictes de son pays en matière de connexion pour les plus jeunes, c’est dans un cyber café clandestin qu’il fait ses premières parties de jeux en ligne.
Vite accro, il doit voler de l’argent à ses parents pour pouvoir payer ses heures de connexion. Ces derniers, après l’avoir pris en flagrant délit, l’ont séverment puni. Après l’avoir frappé, sa mère qui s’est dite « démunie » l’a poignardé à la jambe avec un couteau de cuisine.
La réaction de la mère, évidemment disproportionnée, serait selon TheNextWeb liée au fait que les châtiments corporels sont encouragés en Chine (nous doutons cependant que les coups de couteau soient encouragés…).
Mais derrière ce fait divers se cache cependant un problème plus général d’addiction aux jeux en ligne chez les jeunes, et notamment en Asie. La Corée du Sud ou Singapour ont ainsi adopté des restrictions très strictes et des couvre-feu sévères destinés à éloigner les jeunes des écrans tôt dans la soirée. La Corée du Sud prescrit même un antidépresseur pour lutter contre l’addiction aux jeux vidéo.
Le phénomène n’est d’ailleurs pas qu’Asiatique. En Allemagne, près d’un demi-million de personnes sont considérées comme dépendantes à Internet, d’après une étude commandée par le ministère de la santé et publiée en septembre 2011. En France, une proposition de loi contre la cyber-addiction avait été enregistrée à l’Assemblée nationale durant l’été 2011. Cette loi veut favoriser des « sessions de jeu plus courtes et marquées de pauses obligatoires de trente minutes« .
Cependant, c’est aussi, voire avant tout, l’éducation des parents qu’il faut revoir. Le Conseil d’analyse stratégique proposait en 2010 d’organiser des ateliers de sensibilisation des adultes aux risques des jeux pour leurs enfants. Le ministère de la jeunesse et de la vie associative n’a pas, ensuite, jugé utile de renforcer les actions, comme nous l’écrivions en novembre dernier.
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