Le paiement sans contact par le biais de la technologie NFC ne convainc pas les Français. C’est en tout cas ce que révèle un sondage de l’IFOP : 64 % des Français sont assez voire totalement opposés à ce type de procédé. Une hostilité qui progresse, puisqu’une enquête similaire conduite début 2011 avait montré que 59 % des sondés étaient contre.

La technologie NFC va devoir faire ses preuves avant de conquérir le cœur des Français et remplacer leurs moyens de paiement habituels. Une récente enquête conduite par l’IFOP montre en effet la très grande réserve des sondés à l’égard de ce procédé qui permet d’échanger des données (en l’occurrence de l’argent) entre des appareils situés à quelques centimètres de distance.

Questionnés sur les « différentes évolutions […] concernant les moyens de paiement ou de retrait d’argent« , les répondants se sont majoritairement opposés au NFC. 64 %, c’est-à-dire pratiquement les deux tiers, ont déclaré être contre l’utilisation »d’une technologie sans contact (votre téléphone par exemple) pour régler [les] achats sans avoir à insérer [la] carte de paiement dans une machine« .

Dans le détail, 39 % se disent « assez opposés » à l’égard des transactions par NFC, tandis que 25 % sont résolument hostiles à ce procédé. À l’inverse, 29 % ne sont pas contre cette avancée. Une petite frange (7 %) se montre même particulièrement enthousiaste à l’idée de se débarrasser des anciens modes de paiement (carte bancaire, chèque…) pour régler ces achats.

Les Français se montrent en revanche plus sensibles à une technologie reposant sur la biométrie. Une forte majorité (69 %) des sondés sont pour le remplacement du code de la carte bancaire par la lecture de l’empreinte digitale. 26 % sont très favorables et 43 % sont plutôt favorables. Par contre, 19 % des individus sont plutôt contre et 12 % ne veulent pas en entendre parler.

La méfiance des Français envers cette innovation n’est pas nouvelle. Elle tend même à se renforcer avec le temps. Au début de l’année 2011, en février, une autre étude conduite aussi par l’IFOP avait montré que 59 % des personnes se sont montrées défavorables au paiement sans contact via le téléphone mobile. Ses promoteurs vont devoir adapter leur communication, s’ils veulent que le NFC s’implante en France.

L’avenir semble en tout cas radieux pour les transactions sans contact. Un groupement d’industriels taïwanais estime qu’une puce NFC sera présente dans plus d’un mobile sur deux d’ici deux à trois ans. Un chiffre qui est certes important, mais qui ne permet pas de savoir si le NFC sera véritablement adopté par les utilisateurs, français ou non.

Au-delà de la prudence bien compréhensible des usagers face à un nouvel outil, d’autres questions doivent encore être résolues. La question de la sécurité d’une part, afin de parer à toute éventualité, comme le vol de l’appareil. La question de son utilisation d’autre part, car cette technologie va nécessiter de déployer des équipements particuliers afin de pouvoir interagir avec le téléphone du client.

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