Si les autorités américaines et néozélandaises souhaitaient impressionner avec l’arrestation de Kim Dotcom et la fermeture immédiate de MegaUpload et de toutes ses filiales, c’est de ce point de vue une réussite. Dès les heures qui ont suivi l’opération menée par le FBI et la police de Nouvelle Zélande, nous avions vu certains services concurrents de MegaUpload prendre panique, à l’instar de VideoBB ou FileServe qui ont vidé leurs serveurs.
D’autres ont pris des mesures moins draconiennes, mais font très attention à ne pas offrir d’arguments qui permettraient aux ayants droit de démontrer la moindre incitation à utiliser leurs services pour pirater. La lecture de l’acte d’accusation de MegaUpload montrait en effet que ça n’est pas le service en lui-même qui a conduit à l’arrestation de ses administrateurs et à leur mise en examen, mais le modèle économique qu’ils avaient mis en place pour inciter les pirates à y héberger leurs contenus les plus populaires. Il leur était aussi reproché de ne pas supprimé avec diligence les fichiers piratés qui leur étaient notifiés, comme l’exige la loi américaine.
Parmi les concurrents de MegaUpload, dont l’audience a bondi après l’affaire, le service MediaFire a donc pris la mesure des risques, et décidé de sévir contre ses clients les plus imprudents. Ces derniers jours, le site a multiplié non seulement les suppressions de fichiers piratés hébergés sur ses serveurs, mais aussi la fermeture sans préavis des comptes des clients qui uploadaient ces fichiers. MediaFire avait déjà mis en place cette politique avant la fermeture de MegaUpload, mais il semble désormais l’appliquer avec beaucoup plus de zèle voire de systématisme.
Par ailleurs, Torrentfreak a interrogé l’avocat de RapidShare, qui explique que le service d’hébergement de fichiers a adopté depuis plusieurs mois une attitude volontariste dans la lutte contre le piratage, qui doit ravir les ayants droit. « Nous avons développé une technologie de crawling qui observe constamment les forums et les blogs warez pour trouver des informations sur les violations de droits d’auteur qui ont lieu sur notre système. L’information collectée par notre logiciel est ensuite évaluée, vérifiée, et traitée par notre département d’anti-abus« , explique le juriste. « Il est capable de casser la plupart des contremesures que les sites warez utilisent contre les lecteurs automatisées« .
Le site supprime les fichiers uploadés illégalement, et procède à sa propre riposte graduée. Au bout de trois piratages constatés, le compte de l’utilisateur est supprimé.
La MPAA, qui avait placé RapidShare dans la liste des sites pirates à abattre en 2010, l’a retiré de la liste de 2011.
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