Dans quelques jours, l’Hadopi présentera les conclusions de son étude sur les moyens de lutte contre les sites illégaux de streaming et de téléchargement illégal, qui échappent à la riposte graduée. A cette occasion, la Haute Autorité plaidera pour la responsabilisation des intermédiaires qui permettent à ces services de vivre, en particulier les intermédiaires financiers. L’idée est de couper les vivres des sites de streaming et de DDL, pour les obliger à fermer leurs portes. C’est aussi l’idée derrière les projets de loi SOPA et PIPA aux Etats-Unis.
Sans attendre ce rapport, l’actualité nous donne un avant-goût de ce qu’une telle stratégie pourrait provoquer. Le service russe RapidGator, dont le trafic a explosé suite à la fermeture de MegaUpload, ne peut plus encaisser de paiements. PayPal, qui lui servait d’intermédiaire de paiement, a décidé sans préavis de fermer le compte de RapidGator.
« PayPal vient de nous informer que notre compte PayPal est fermé en raison de risques élevés de traiter des paiements pour le partage de fichiers« , écrit RapidGator. « Ca veut dire que l’industrie du partage de fichiers ne durera pas longtemps« .
Le site explique que tous les fonds sont gelés pendant 6 mois, à l’issue desquels ils pourront être renvoyés aux clients qui demanderont à être remboursés. « Nous ferons tourner l’hébergement pendant un mois, et si rien ne change, nous le fermerons ensuite« , annonce RapidGator.
La décision de PayPal est probablement due au modèle économique de RapidGator, très similaire à celui qui a été longuement détaillé et critiqué dans l’acte d’accusation de MegaUpload. Le site propose en effet de rémunérer les internautes qui uploadent les contenus les plus populaires, via une grille de paiements qui va jusqu’à 35 dollars par tranche de 1000 téléchargements de fichiers de plus de 1 Go. Pour le Département de la Justice américain, ce modèle est un encouragement au piratage.
En fermant le compte, et donc en bloquant les possibilités de paiement des uploaders, PayPal évite d’être considéré comme le complice de transactions financières dues, pour l’essentiel, à la contrefaçon.
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