Avec le virage numérique, les librairies ont été confrontées à une concurrence nouvelle en provenance d’Internet. Des sites de commerce en ligne sont apparus dès les années 90 et depuis certains d’entre eux sont devenus des acteurs de premier plan, à l’image d’Amazon ou de la FNAC. Rien d’étonnant. Le consommateur a été sensible à certains arguments, comme le feuilletage du catalogue et la prise de commande de chez soi.
Au 21ème siècle, la situation est donc compliquée pour les librairies indépendantes. La compétition avec les acteurs numériques tourne à leur désavantage. Face à cette situation, le ministre de la culture s’échine à trouver des solutions pérennes pour empêcher la disparition progressive de ces petits commerces. Or, l’une des propositions d’une mission d’experts sur le sujet risque de faire couler beaucoup d’encre.
Selon Les Échos, l’une des pistes que Frédéric Mitterrand pourrait retenir concerne la taxation des sites de commerce en ligne. Plus exactement, il est question de l’établissement d’une « taxe sur toutes les commandes de livres (y compris via Internet) afin de constituer un fonds de soutien aux librairies indépendantes« . Dit autrement, de les mettre sous perfusion.
Cette idée sera-t-elle retenue ? Le quotidien économique estime que le ministre annoncera la semaine prochaine le lancement d’une réflexion sur une taxation des acteurs numériques pour soutenir les librairies. D’autres sujets devraient également être abordés, comme l’interdiction d’intégrer les frais de port dans le prix des livres vendus sur Internet.
L’hypothèse de cette nouvelle taxe renvoie inévitablement au programme de l’UMP en prévision de l’élection présidentielle de 2012. Suite à sa Convention Culture, la majorité présidentielle a défendu une hausse des taxes payées directement ou indirectement par les consommateurs, sans leur faire bénéficier de droits supplémentaires. La mise sur pied possible d’une taxe Amazon s’inscrit dans cette lignée.
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