La nouvelle politique de confidentialité mise en place par Google le 1er mars ne passe décidément pas. Ciblées par les autorités de contrôle européennes, dont la CNIL, une coalition (.pdf) de 36 procureurs américains et par diverses associations, comme l’Electronic Privacy Information Center (EPIC), les nouvelles règles en matière de vie privée sont désormais confrontées à deux recours collectifs aux USA.
Les deux actions de groupe, citées par IDG et conduites dans les États de New York et de Californie, estiment que le nouveau cadre mis en place par le géant américain pour encadrer les données personnelles de ses utilisateurs viole ses précédentes dispositions. Celles-ci exposaient que les informations fournies par un internaute pour un service ne seraient pas utilisées par un autre service sans le consentement de l’intéressé.
Avec son nouveau règlement, Google ouvre en effet la voie au croisement de données au motif que cela offre à l’internaute une meilleure expérience en ligne, en le traitant comme un seul individu à travers ses différents services et produits en ligne. Les éléments renseignés ou générés par un utilisateur sont ainsi combinés, et si cette unification offre quelques avantages, jusqu’où peut aller le profilage ?
Selon les plaignants, Google ne s’est pas contenté de fusionner les informations d’un même utilisateur en sa possession. Il a aussi failli à sa tâche en ne permettant pas aux internautes de refuser simplement cette unification. Les deux recours collectifs réclament en particulier la mise en place d’un bouton opt out permettant à ceux qui le désirent de refuser le croisement de leurs données.
De l’autre côté de l’Atlantique, la Commission nationale de l’informatique et des libertés a pris la liberté d’envoyer un long questionnaire à Google afin que celui-ci explicite ses intentions avec son nouveau règlement. La CNIL souhaite obtenir une réponse rapide du géant américain, afin de vérifier la conformité de son nouveau cadre avec le droit communautaire.
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