La Commission européenne se penche sur l’Internet des objets. Une consultation vient d’être lancée afin de préciser le cadre nécessaire pour exploiter le cadre économique et social de ce secteur. Bruxelles estime que le nombre d’objets reliés à Internet va exploser ces prochaines années. Il devrait y avoir 25 milliards de dispositifs avec une connexion sans fil dans le monde en 2015, et 50 milliards en 2020.
Cette consultation ne vise pas uniquement à voir les potentielles retombées économiques de l’Internet des objets. Bruxelles souhaite également s’assurer que les droits de chacun soient respectés puisque ces dispositifs seront amenés à rassembler, traiter et stocker des informations sur les comportements, la localisation et les préférences des utilisateurs. Un degré de contrôle suffisant devra être garanti.
L’Internet des objets
Domaine relativement nouveau, l’Internet des objets consiste à autoriser l’échange de données entre des objets physiques grâce à l’utilisation de systèmes électroniques sans fil. Selon Pierre-Jean Benghozi et Sylvain Bureau, auteurs d’une étude pour le compte du pôle de recherche en économie et gestion de l’école Polytechnique, l’Internet des objets se définit ainsi :
« Un réseau de réseaux qui permet, via des systèmes d’identification électronique normalisés et unifiés, et des dispositifs mobiles sans fil, d’identifier directement et sans ambiguïté des entités numériques et des objets physiques et ainsi de pouvoir récupérer, stocker, transférer et traiter, sans discontinuité entre les mondes physiques et virtuels, les données s’y rattachant« .
Les exemples de Bruxelles
Quelques exemples d’application quotidienne de l’Internet des objets sont donnés par la Commission européenne. « Si un professeur d’université annule son cours du matin parce qu’il est malade, les réveils et les machines à café de ses étudiants pourraient être automatiquement reprogrammés, ce qui leur permettrait de dormir une heure de plus« .
« Si une personne âgée oublie de prendre un médicament indispensable, un message pourrait être envoyé à un proche, voire à un centre de secours près de chez elle afin que quelqu’un puisse aller vérifier que tout va bien« . Ou encore, si un accident de voiture survient, les automobiles pourraient informer les forces de l’ordre, les urgences ou encore les autres conducteurs en indiquant le lieu de l’évènement.
Le potentiel de l’Internet des objets semble à première vue très vaste. D’autant qu’à l’heure actuelle, un individu lambda possède déjà deux objets connectés à Internet. Ce chiffre devrait passer à sept d’ici trois ans.
La consultation est ouverte jusqu’au 12 juillet.
https://youtube.com/watch?v=RTdRUwl9JsAhttps%3A
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