Au début du mois de mars, l’Hadopi avait publié une note d’information qui affirmait que la fermeture de l’empire MegaUpload avait bénéficié aux offres légales de vidéo à la demande. Elle assurait ainsi à partir d’un échantillon de 50 sites que l’audience des sites de VOD et de catch-up TV en France avait augmenté de 25,7 %, ce que nous avions immédiatement nuancé. « La question est de savoir si cette visite est un épiphénomène ou si elle va s’inscrire dans la durée… et se traduire aussi par des achats ou des abonnements« , avions-nous notamment prévenu.
Or sur ce point, le fondateur de TF1 Vision Pascal Lechevallier contredit les conclusions de l’Hadopi. « En comptabilisant 196 millions de vidéos visionnées en janvier 2012, le CNC est loin de démontrer que la hausse de 25% de l’audience s’est traduite par une augmentation de la consommation de vidéos« , constate-t-il sur son blog hébergé par ZDnet. « Janvier 2012 affiche certes une croissance par rapport à décembre 2011 (166,8 millions de vidéos vues), mais reste inférieur à septembre et octobre 2011 qui affichaient plus de 200 millions de vidéos vues par les internautes et les téléspectateurs« .
« Pour ce qui est de la VOD payante, alors que Hadopi révèle une hausse de 35% du trafic de certains sites internet labellisés PUR, les chiffres récemment publiés par GFK ne sont pas aussi optimistes. Le mois de janvier 2012, pour la VOD et la SVOD payantes, affiche une tendance contrastée : une légère hausse par rapport au mois comparable de 2011 (2%) alors que l’évolution par rapport au mois précédent (décembre 2011) s’avère négative : -13,2% en volume et – 18,7 % en valeur« , ajoute-t-il.
Ce sont cependant les chiffres de février et de mars qui donneront une réelle tendance. MegaUpload n’a en effet fermé que le 19 janvier, ce qui limite les conclusions réalisables sur le premier mois de l’année.
Mais si ces tendances se confirment, elles montreront bien que la seule lutte contre le piratage ne suffira pas à aider les plateformes légales. Il faut avant tout qu’elles développent une offre attractive, ce qui passera surtout pas une remise en cause profonde de la chronologie des médias et du modèle tarifaire.
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