Visé par une procédure d’extradition vers la Suède, où l’attend une plainte pour agressions sexuelles, Julian Assange pourrait finalement rester au Royaume-Uni. C’est en tout cas le résultat que cherchent à obtenir les avocats du fondateur et porte-parole de Wikileaks, après la décision défavorable de la Cour suprême en déployant des trésors d’énergie et d’ingéniosité pour empêcher leur client de quitter le territoire.
Alors que l’on pensait l’extradition imminente, un nouveau recours a été déposé devant la Cour suprême. Il s’agit plus précisément de réexaminer l’appel de l’Australien au regard de la convention de Vienne sur les traités internationaux. D’après Le Monde, la requête s’appuie non seulement sur l’applicabilité de ladite convention, mais également sur le statut de l’accusé.
Le quotidien explique que Julian Assange « n’a pas été mis en examen en Suède, comme l’indiquait de manière erronée la décision de la Cour suprême » (.pdf, point 83). Et à supposer que la Cour suprême maintienne ses positions, Julian Assange a encore la possibilité de présenter son dossier aux juridictions européennes. Car plus que la Suède, Julian Assange craint surtout d’être extradé par la suite vers les États-Unis.
L’Australien est en effet très mal vu par la classe politique et les diverses agences gouvernementales américaines depuis qu’il s’est illustré en 2010 en diffusant des milliers de télégrammes diplomatiques confidentiels et de documents portant sur les guerres d’Irak et d’Afghanistan. Nombreux sont ceux qui souhaitent sa présence aux USA, afin de pouvoir le juger – et le condamner.
Mais un tel scénario aura-t-il lieu ? L’ambassadeur américain en Australie Jeffrey Bleich a toutefois assuré fin mai que les États-Unis n’avaient aucunement l’intention de demander l’extradition de Julian Assange. « Ce n’est pas quelque chose dont les États-Unis se soucient. Ça ne les intéresse pas« , a-t-il expliqué à la chaîne ABC. « Il n’y a aucun élément concret« .
Et l’ambassadeur américain de souligner que les relations entre le Royaume-Uni et les les USA sont plus fortes que celles entretenues avec la Suède. Dès lors, l’ambassadeur s’interroge sur la pertinence de demander l’extradition une fois Julian Assange en Suède au lieu d’en faire la demande dès maintenant. « Les relations d’extradition sont moins fortes » a-t-il rappelé.
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