Lorsqu’il était encore ministre, Éric Besson avait sollicité l’Agence nationale des fréquences pour qu’elle se penche sur les besoins croissants du très haut débit mobile. Avec l’arrivée de la 4G en France, les ressources immatérielles de l’État sont en effet très sollicitées par les opérateurs de téléphonie mobile. Il était alors question de dégager un nouveau dividende numérique en 2020.
Or, ce nouveau dividende pourrait être dégagé plus rapidement que prévu. L’Autorité de régulation des télécoms envisage envisage en effet d’ouvrir une consultation le mois prochain pour déterminer dans quelles circonstances la bande de fréquences 1800 MHz, utilisée actuellement pour la 2G, peut être reconvertie pour soutenir le développement de la 4G, qui va exploiter les gammes 800 MHz et 2,6 GHz.
Sur le papier, la bande de fréquences 1800 MHz présente un avantage indéniable. Pas besoin de redéployer tout un réseau d’antennes-relais. Les opérateurs n’ont qu’à procéder à l’ajustement des stations existantes, ce qui n’est pas anodin lorsque la pose d’une nouvelle antenne-relai à Paris relève du parcours du combattant. De plus, pas besoin de demander une autorisation de déploiement : l’infrastructure est déjà en place.
Selon Les Echos, les opérateurs avancent en ordre dispersé sur cette question. Orange et SFR ne voient aucune urgence à recycler la bande 1800 MHz pour passer du 2G au 4G. En revanche, Bouygues Télécom y a un intérêt direct. Ayant moins de clients, donc n’exploitant pas tout le spectre, l’opérateur préfère l’utiliser pour la 4G, étendre plus rapidement sa couverture et, donc, attirer de nouveaux abonnés.
Et Free Mobile ? Le quatrième opérateur, qui a déjà fait l’impasse sur l’appel à candidatures pour la bande de fréquences 800 MHz, a d’autres chats à fouetter. Toute la question est de savoir quel sera le coût de ces futurs lots 4G. Un prix trop élevé pourrait freiner les ambitions du nouvel entrant, surtout que sa priorité n’est pas l’achat de fréquences 4G mais le déploiement de son réseau 3G.
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